
Chose promise, chose due. Le lendemain de la journée mondiale de la liberté de la presse, Arphine Helisoa sort de la prison après un mois d’incarcération. La décision émane du Président de la République qui a déclaré, le dimanche 03 mai, sa volonté de libérer les journalistes incarcérés. « C’est une sage décision», se réjouit Gérard Rakotonirina, président de l’ordre des journalistes de Madagascar. « Nous remercions vivement le Président de la République et le ministère de la Justice d’avoir décidé ainsi, en faveur de la presse malgache », a-t-il déclaré hier. L’incarcération de Arphine Helisoa a plombé davantage l’atmosphère déjà délétère durant la crise sanitaire, mais le chef de l’Etat a choisi d’apaiser la situation.
Arphine Helisoa, directrice de publication d’un journal proche de l’opposition, a été accusée de « propagation de fausses nouvelles et incitation à la haine envers le Président de la République ». Son emprisonnement a provoqué l’indignation de l’ordre des journalistes et des organisations de la société civile aussi bien au niveau national qu’international. Les dénonciations ont fusé de partout car la liberté de la presse malgache a été bafouée, estiment les observateurs. Après cette libération d’Arphine Helisoa, le nuage qui a assombri le ciel au-dessus de la presse malgache s’est quelque peu dissipé. Toutefois, le président de l’ordre exhorte les « journalistes de faire toujours preuve de solidarité » pour mieux lutter en faveur de la liberté d’expression et de la presse.
Rija R.