La Liberté de circulation des citoyens est rétablie. LaLao Ravalomanana est rentrée au pays, hier, en compagnie de sa bru, après avoir rendu visite durant près d’une semaine à son mari Marc Ravalomanana en Afrique du Sud dont le sort d’exilé demeure toujours depuis 2009. Cette liberté d’entrée et de sortie retrouvée est à mettre au crédit du nouveau président de la République Hery Rajaonarimampianina. Elle témoigne de l’évidence que la Transition a cédé la place à la nouvelle République. Le pouvoir d’hier n‘est plus celui d’aujourd’hui. Le cas Marc Ravalomanana ne reste pas moins d’actualité en sus de ce rétablissement du droit des citoyens. Le nouveau président de la République Hery Rajaonarimampianina a été clair en déclarant accorder sa priorité aux 20 millions de Malgaches. Et donc pas à un cas particulier. Mais il ne minimise pas cependant les enjeux lorsqu’il met en parallèle la recherche de la réconciliation avec celle de l’apaisement.
Liberté restaurée
Quoi qu’il en soit, la mouvance Ravalomanana est aux anges. Le chef de la délégation affiche de l’optimisme sur les discussions en cours. La «Une» du journal Tia Tanindrazana, est optimiste en relevant qu’il ne s’agit plus que de l’organisation du retour pour Marc Ravalomanana au pays. La mouvance Ravalomanana croit de plus en plus à la volonté de réconciliation nationale qu’entame dans la prudence le nouveau président de la République. Elle s’en rapproche à travers les déclarations de ses leaders et avec le projet bien concret de participer au prochain gouvernement. Et ce, même si l’ambiguïté demeure. On en peut être à la fois juge et partie. Participer au gouvernement de la majorité et briguer en même temps le titre de chef de l’opposition. Quoi qu’il en soit, le gouvernement ne pourra résulter que d’un savant dosage de sa composition. Le président de la République est avant tout démocrate. Il ne laissera pas le jeu démocratique, majorité et opposition, ne pas jouer dans le fonctionnement normal de la République. Mais encore faut-il attendre les résultats définitifs des législatives proclamés officiellement par la Cour Electorale Spéciale pour avoir une idée plus nette de la majorité et de l’opposition politique à l’Assemblée nationale. On parle de plus en plus d’évolution en marge du Mapar qui semble craindre malgré le nombre de ses députés provisoires de ne pas avoir le poste de Premier ministre. S’il est le parti majoritaire, il peut être battu par un groupe de partis majoritaire. D’où le doute qui envahit Andry Rajoelina et compagnie qui se mobilise pour un «Diabe vers Ambohitsirohitra» comme en 2009 pour rendre hommage aux victimes du 7 février. Il ne s’agit pas moins d’une démonstration de force, pour que le nouveau président de la République ne les oublie pas dans la balance politique qu’il veut mettre en place.
Zo Rakotoseheno