Le retour à une vie normale semble tout à fait acquis aujourd’hui. Plus personne n’accepterait un reconfinement, après avoir recouvré une certaine liberté. Cependant, cette quiétude constatée ici ou là est trompeuse car le virus est toujours présent. Les contaminations se multiplient, mais elles se font dans une certaine discrétion. Maintenant, on ne veut plus inquiéter la population. Les services sanitaires agissent avec efficacité et les malades se rétablissent vite. Aujourd’hui, on a appris à vivre avec la Covid-19. On a réussi à dompter sa peur et à affronter cette menace qui planera encore longtemps sur nos têtes.
L’idée de vivre avec le virus acceptée
À Madagascar, le bilan quotidien présenté par la porte-parole du CCO se fait presque en catimini. Il est loin le temps où les Malgaches attendaient avec une impatience mêlée d’une certaine crainte le compte-rendu de la situation de l’épidémie. Maintenant, c’est dans une certaine indifférence des téléspectateurs que le Professeur Vololontiana dresse son bilan. Les citoyens semblent occulter le problème de la propagation du virus, car ils pensent que le danger n’est plus là. La majorité de la population respecte la recommandation du port du masque et se sent à l’abri. Néanmoins, on ne connaît pas véritablement la carte sanitaire de l’épidémie. Tout le monde est plus ou moins rassuré par les annonces faites sur les canaux officiels d’information. Nous sommes loin de l’inquiétude qui règne en France, où les chiffres de contamination partent à la hausse. Là-bas, les médias distillent des nouvelles alarmistes. La crainte s’est installée dans l’esprit des Français. La peur de voir l’apparition d’une deuxième vague est réelle. Les mesures prises par les autorités sont discutées, mais néanmoins acceptées. Chez nous, les recommandations sont bel et bien suivies. Le virus est toujours là et on sait comment s’en prémunir.
Patrice RABE