
A travers son compte Twitter, l’Ambassadeur de France a réagi au limogeage d’Orlando Robimanana.
Malgré la passation de service prévue se déroulée ce matin, le limogeage du Directeur général du Trésor public provoque encore des polémiques au sein de l’opinion, tant au niveau national qu’international. Cette décision prise mercredi dernier en Conseil des ministres est considérée comme « injuste » et « contraire aux principes de la bonne gouvernance ». Les employés du Trésor public qui observent une grève générale depuis hier refusent catégoriquement de se plier à cette décision de l’Exécutif. A leurs yeux, « Orlando Robimanana est irremplaçable ». Pour eux, l’ancien Directeur général du Trésor serait le cerveau de toutes les améliorations qui ont été faites au niveau de la gestion de l’argent des contribuables depuis 2009. Pourtant, d’autres observateurs se demandent pourquoi Orlando Robimanana pourrait faire exception alors que de nombreux autres hauts employés de l’Etat nommés durant la période transitoire ont déjà été retirés de leur poste. Bonne gouvernance. Hier, ce fut au tour de l’Ambassadeur de France, François Goldblatt de réagir à cette affaire. En effet, à travers son compte Twitter, le Diplomate français indique que « ce limogeage constitue un très mauvais signal pour les bailleurs de fonds quant aux orientations futures de l’Exécutif ». Et lui de se demander : « Doit-on y voir un refus d’entendre les bailleurs de fonds à une meilleure gouvernance » ? En quelque sorte, la Communauté internationale craint que le régime HVM aille utiliser le nouveau DG du Trésor pour sombrer dans la mauvaise gouvernance. En tout cas, cette déclaration confirme la position de la Communauté internationale qui exige de tous les régimes du monde le respect strict de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Bon nombre d’observateurs estiment que l’ensemble des bailleurs de fonds et des pays partenaires de la Grande Ile vont certainement se conformer à cette position de la France. Une position qui a certainement été prise en tenant compte de l’affaire des 40 milliards d’Ariary que le gouvernement, ou plus particulièrement, le ministre d’Etat Rivo Rakotovao envisagerait de retirer directement de la caisse du Trésor public. A l’allure où vont les choses actuellement, le régime Rajaonarimampianina risque de se confronter davantage à de « problèmes de trésorerie ». Il est fort possible qu’après ce limogeage très controversé, les bailleurs de fonds vont boycotter le déblocage des financements.
Davis R