La CENI veut enclencher la vitesse supérieure dans les préparatifs des élections de novembre de cette année.
L’opération dite « déboulonnage » de la liste électorale a été effectuée en bonne et due forme. Elle permet d’effacer les noms qui se répètent à plusieurs reprises, ceux des défunts ainsi que ceux qui ne font plus partie de tel ou tel « Fokontany ». Hier, a-t-on appris du vice-président de la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante), Thierry Rakotonarivo, que « 217 103 cas de doublons ont été constatés » depuis la date du 1er décembre – l’ouverture de la révision annuelle des listes électorales – jusqu’à celle du 14 février dernier. Par ailleurs, il a également informé que « le nombre d’électeurs recensés jusqu’à maintenant (ndlr : toujours jusqu’à la date du 14 février dernier) s’élève à 9 767 098 », soit une hausse de 5,9% par rapport aux données du 31 janvier où 9 678 606 électeurs l’ont été.
Cahier de doléances. L’impression de la liste électorale aura donc lieu à partir de ce jour ; elle prendra fin ce week-end. « Quand ce sera fait, la liste sera renvoyée au niveau des districts et nous incitons les partis politiques et les membres de la société civile à se rendre auprès des démembrements de la Ceni (Districts) le 20 ou le 21 février afin de procéder à l’arrêtage provisoire de la liste électorale », a expliqué Thierry Rakotonarivo. Mais ce n’est pas tout car il s’agit d’un processus. Quand cette étape aura été franchie, la liste électorale sera remise aux Fokontany. « Nous estimons qu’elle sera arrivée vers le 25 février. A partir de cette date, les citoyens auront 20 jours pour effectuer leurs réclamations », a indiqué ou rappelé (c’est selon) le vice-président de la Ceni. Sur ce point, il est mis à la connaissance du public que chaque Fokontany se dotera d’un cahier de doléances délivré par la Ceni pour y mentionner les remarques et les réclamations. « Quand expirera le délai de 20 jours, la liste électorale sera remise à la Ceni pour que nous puissions corriger les erreurs conformément aux remarques et recommandations des citoyens. C’est après qu’on procède à la dernière impression et à l’arrêtage définitif de la liste électorale », conclut Thierry Rakotonarivo.
Recours. Dans ce délai de 20 jours imparti aux réclamations des électeurs non satisfaits, ces derniers peuvent attaquer la décision du Comité Local de Recensement Electoral (CLRE) devant la juridiction compétente qui va par la suite statuer sur leurs requêtes. En tout cas, la CENI ne s’est pas pliée à la demande des entités de la société civile dont le KMF/CNOE, pour le prolongement des délais préalablement fixés dans le processus d’élaboration de la liste électorale. Quoi qu’il en soit, force est de constater que la commission électorale veut enclencher la vitesse supérieure, et ce malgré le fait que l’Exécutif tarde à publier le calendrier électoral.
Aina Bovel