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samedi, décembre 21, 2024
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Litige foncier à Toamasina : Médiation de la FJKM

Des rencontres se succèdent afin de trouver des solutions sur le litige foncier à Analamalotra.

Au centre d’une polémique depuis ces derniers mois, le litige foncier impliquant une organisation relevant d’une entité membre de la confédération des églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) est toujours en suspens. Et l’Eglise FJKM se propose pour débloquer la situation.

La capitale de la région Atsinanana, en l’occurrence Toamasina II, reste sous les projecteurs. En effet, le propriétaire du terrain, au centre d’un litige avec l’Église catholique, et ses amis ont appelé à la médiation de l’église FJKM de Toamasina, pour résoudre le bras de fer entre eux et les catholiques locaux. Dans une déclaration publiée hier, M. Be François et ses amis ont ainsi apporté leurs explications à ce sujet. Et ils ont souligné la volonté de l’Eglise FJKM de faciliter les contacts entre les deux parties afin de débloquer cette situation qui ternit à la fois l’image de l’Eglise catholique et de l’Etat malgache, impliqué dans cette affaire étant donné le terrain est destiné à la construction d’un projet présidentiel.

« Le terrain qui est immatriculé au nom de la Société d’exploitation du canal du Nord à Analamalotra et porte le nom « la REDOUTE » et le titre 3072-BA », a indiqué M. Be François. Et de continuer que « Lorsque le propriétaire l’a abandonné, je l’ai demandé et reçu devant la Cour ici à Toamasina. La haute cour a annulé l’ordonnance mais j’ai quand même obtenu justice devant la cour suprême ». Le propriétaire regrette l’utilisation de l’Eglise catholique dans cette affaire. « La terre m’est écrite. En raison de mon âge avancé, je l’ai vendu. L’ONG Saint Gabriel, qui auparavant louait à la DRDR mais n’est pas propriétaire du terrain, l’a désiré, donc ni mon souhait ni la personne qui m’a acheté ce terrain n’a été exaucé. Quand il n’a pas cru bon de m’importuner, il s’est réfugié derrière l’Eglise catholique », a-t-il continué.

Rencontres

Dans l’objectif de trouver des solutions par le dialogue, les premiers concernés ont fait appelle à l’Eglise FJKM. « Nous n’impliquons pas l’Eglise dans ce litige, mais nous supportons ce que nous ne pouvons pas supporter. Nous avons approché les Raiamandreny de l’Église FJKM qui ont fait l’effort pour rencontrer les Cardinaux », a-t-il ajouté. « La réunion a eu lieu le 10 juin 2022 au bureau du Cardinal. Et il a mis fin à la discussion en annonçant qu’il ne pouvait pas décider seul mais qu’il appellerait ses collègues. Ils ont rappelé ces Cardinaux le 11 juin 2022 afin de poursuivre les discussions le 13 juin 2022 », continue l’explication.

Intentions

Comme convenu, d’autres rencontres devraient se tenir. Toutefois, l’affaire a pris un autre revirement. « Il n’y a pas eu d’autre appel, mais le 26 septembre, l’affaire a de nouveau été portée devant la Cour suprême », a poursuivi les explications de M. Be François, tout en s’interrogeant sur les vraies intentions de la partie adverse. En tout cas, « le président du Synode de la FJKM à Toamasina Vavahadin’ny Filazantsara, Emile Johnson William, a confirmé l’existence de la rencontre et qu’ils ont bien reçu les doléances et les regrets et qu’il y a eu une vraie rencontre avec eux (rencontre avec M. Cardinal) », a-t-il soutenu. Les pasteurs FJKM étaient dans l’attente de cette deuxième rencontre quand la première pierre pour le projet présidentielle a été posée. « Nous espérons toujours une rencontre et une discussion fraternelle », ont-t-ils indiqué.

Recueillis par Julien R.

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