Une révolte populaire des squatteurs à Ambodivona a été évitée de justesse hier dans l’après-midi. Sur fond de litige foncier, le bras de fer entre les propriétaires du terrain et les squatteurs, soutenus par Alain Ramaroson, a failli dégénérer.
Il aura failli de très peu, hier, à Ambodivona, pour provoquer des échauffourées. La température (en °C sur le mercure) et dans les rangs des protestataires est déjà montée. En cause, un litige foncier qui a menacé de tourner au vinaigre. Tout a commencé par la présence d’un groupe de personnes, accompagnées d’un huissier, qui a commencé à clôturer leur terrain, celui derrière la station Shell. Ces dernières se sentant légitimées par la présence de l’huissier de justice, qui a déjà obtenu les autorisations nécessaires auprès du procureur général, ainsi que de la trentaine d’éléments du FIP, ont demandé aux vendeurs et autres squatteurs de quitter les lieux. « Ces derniers nous ont expliqué qu’ils devaient d’abord épuiser leurs marchandises périssables, et quitteront ensuite les lieux » explique le propriétaire foncier. Ce qui a été fait. Sauf que vers 14 h 30, Alain Ramaroson, un véritable défendeur des plus pauvres, et de nouvelles têtes sont revenus avec quelques banderoles. « Mila vonjy izahay mpivarotra Ambodivona » pouvait-on lire. Ces derniers ont alors refusé de quitter les lieux, ont menacé les propriétaires fonciers, et ont même menacé de détruire les clôtures ainsi érigées. Certains avaient même peur de voir la situation déborder jusqu’à la menace d’incendier la station d’essence à côté.
Inter. Ce type de scénario n’est pas nouveau. Des squatteurs qui élisent domicile sur le terrain déjà borné et titré ne sont pas nouveau. Issus de nulle part, ils s’improvisent « propriétaires » avec quelques paperasseries administratives souvent douteuses. Et cela malgré la légalité et la légitimité des documents administratifs des réels propriétaires du terrain. Dans le cas de ce terrain à Ambodivona Andravoahangy, les propriétaires dudit terrain affirment avoir tous les documents prouvant que ce terrain leur appartient. Des démarches ont déjà été effectuées lors du bornage du terrain, et les vendeurs ont obtempéré. Forts de leurs titres et de leurs documents administratifs, ils ont demandé une expulsion des squatteurs auprès de la justice et ont obtenu gain de cause grâce à une exécution provisoire. Ces propriétaires fonciers dénoncent l’ingérence de Alain Ramaroson dans la situation, mais aussi les menaces à leur encontre, ainsi que les menaces de destruction de leurs clôtures.
Anjara Rasoanaivo