
Abel Andriarimalala, décédé lundi en France, a fait de la langue malgache une langue dynamique et contemporaine. Il l’a cajolée dans la poésie, l’a magnifiée dans la chanson, l’a honorée dans l’enseignement et a jonglé avec dans l’art oratoire.
Le décès de ce grand défenseur de la langue malgache marque une époque qui s’éloigne. Du temps où les littéraires malgaches étaient des idoles, des repères culturels. L’âge d’or. Né en 1939, il a été bercé entre les écrits épris de liberté face au colonialisme et le romantisme des pionniers du genre.
Sa maîtrise, voire sa dévotion, au malgache n’est plus à prouver. Des titres comme « Fitia tsiambaratelo », « Tsy anomezako tsiny », « Mangidihidy » et d’autres. En 1952, il fait partie des 15 écrivains qui créent l’Havatsa-UPEM, l’union des poètes malgaches.
À ses côtés se trouvaient Dox, Elie Charles Abraham, Régis Rajemisa Raolison, Emilson Daniel Andriamalala et d’autres monuments de la littérature malgache. Aîné de sept enfants et d’un père tout autant littéraire, René Andriarimalala.
Sa mère a été employée à la radio d’Etat et auteure de pièces radiophoniques reconnues. Pour ainsi dire, le défunt a été entouré d’une famille d’artistes dès sa tendre enfance. Abel Andriarimalala est sortant de la devenue « Faculté des Lettres et Sciences Humaines » de l’université d’Antananarivo.
Maminirina Rado