Nathalie Raza a à son actif une quarantaine de tableaux et une cinquantaine de poèmes, tous dédiés aux enfants démunis. Ces œuvres seront bientôt exposées… à sa mémoire.
Inconnue, elle l’est pour la plupart des gens. Pour les personnes qu’elle a aidées, Nathalie Raza est bien plus qu’un bienfaiteur. C’est celle qui les a aidées et relevées quand tout le monde leur a tourné le dos. Cette gérante d’une société de tourisme aurait en effet pu choisir de seulement se consacrer à sa carrière. Sensible et émotive qu’elle est, la jeune maman a décidé de venir en aide aux plus démunis et de s’appliquer aux œuvres sociales. Touchée par ce qu’elle a vu, elle a décidé de se remettre à l’écriture. « Quand je l’ai connue dans les années 90, elle était déjà passionnée par la littérature. Elle a écrit un roman. Ce roman ne sera pourtant jamais publié. Affectée par tant de pauvreté et de dénuement, elle a choisi de ne pas rester muette mais de partager ce que vivent ces personnes dans le besoin à qui elle a apporté son aide. C’était en 1995. Elle faisait des esquisses tout en écrivant », raconte son mari, Lilian Razafimahefa. Dans « Enfants démunis », un livre compilant ses poèmes, une quarantaine, elle écrivit donc ses quelques phrases pour partager et expliquer la raison pour laquelle elle se démène pour cette cause qu’elle a défendue jusqu’au bout. « Pour nous, joie et bonté riment souvent avec argent, voiture, maison… Pour eux, elles riment tout simplement avec cœur, savoir partager le peu qu’ils ont, se contenter du peu qu’ils reçoivent. Aider les enfants démunis a été un souhait, voire même un rêve que j’ai toujours voulu réaliser. Ce n’est point par devoir, ni par obligation mais par amour et par respect pour ces enfants. J’espère que cette aide sera la bienvenue et va apporter un peu de joie et de bonheur à ces enfants. Et je voudrais qu’ils sachent que tous ces tableaux et poèmes ont été faits spécialement pour eux. Et je les ai réalisés avec mon cœur ». Aujourd’hui, sa famille a recensé près d’une quarantaine de tableaux et une cinquantaine de poèmes qu’ils vont bientôt exposer… en hommage à celle qu’elle a perdu le 1er janvier mais qu’elle garde à jamais dans son cœur.
Mahetsaka