Doucement, mais sûrement, la littérature malgache s’étend. Dans un pays où la littérature orale est ancrée dans les traditions, le combat n’est pas toujours gagné d’avance pour inciter les lecteurs à consommer. Heureusement, grâce aux efforts des auteurs, des livres arrivent quand même à sortir dans les bacs. En décembre, « Joyeuses retrouvailles » de Franco Clerc est sorti dans les bacs.
Dans ce second volet de la saga « Mystères de Tanà », il donne une toute autre image à la Grande île. Bannis les stéréotypes de pays pauvre, l’ouvrage retrace l’aventure de Vaness, la fille d’un homme d’affaires. Cible de kidnappeurs, elle réussit à s’en tirer grâce à l’aide d’Ed, un jeune marginal qui sait où mettre les pieds. La fuite les conduit alors dans des endroits reculés loin de la ville, pour atterrir finalement à la campagne. Livrés à eux-mêmes, les fugitifs se débrouillent. Leur survie dépend de leur solidarité, mais au fur et à mesure, ils se découvrent tout au long de la mésaventure avec le danger qui les guette.
A savoir que Franco Clerc est un artiste visuel. Autodidacte, il commence à étudier l’Histoire de l’Art et les techniques de la bande dessinée. Ayant plus d’une corde à son arc il verse également dans le cinéma, l’illustration, ou encore la décoration, mais c’est surtout dans le neuvième art qu’il se penche essentiellement. Actuellement, il compte sept petits ouvrages parus. C’est en 2008 qu’il fonde avec d’autres bédéistes l’association Tantsary pour la promotion de bande dessinée malgache et des arts visuels à Madagascar.
Aina Maharindra