Le centenaire de Dox aura été une occasion pour ses héritiers de transmettre les messages et les convictions du poète.
L’année de commémoration du centenaire de la naissance de Dox aura permis de transmettre deux messages du poète qui ont une importance particulière. Dans un des ses poèmes (extrait du recueil « Folihala »), Dox clamait déjà que, dans un monde où la « malgachéité » est en conflit avec la modernité, l’éducation des jeunes sur les valeurs nationales et le patrimoine est incontournable sur la voie du développement : « Tsy ho dinganina ny maty amin’ny tohatoha-miakatra ». Elie Ramasindraibe Salomon, fils du poète en dit davantage: « Aujourd’hui, face à la tendance à l’uniformisation des modèles culturels, conséquence de la mondialisation, ce poème de Dox est plus pertinent que jamais car la promotion de la conscience identitaire est une garantie de la survie d’un peuple et de son développement. Ce poème a donc été choisi pour orner un des murs de « l’Efitrano Dox », la salle de lecture de la Bibliothèque Nationale, baptisée ainsi par le Ministère de la Culture et du Patrimoine le 16 janvier dernier pour honorer la mémoire du poète. Par ailleurs, en ce début de XXIème siècle où la nécessité de protéger et de promouvoir les langues nationales est de plus en plus ressentie, le poème « Tenindrazana » de Dox (Ny Hirako, 1941), garde son actualité ».
“Tenindrazana”. “Raha mbola ao ianao, Ka manana ny hasinao, Ary ho teneninay… Ry teninay, tsy foana ’zahay !”. A travers ce poème, le poète y exprime des idées qui rejoignent les principes de l’UNESCO, à savoir, entre autres, l’importance des langues maternelles pour l’identité de l’individu, pour la santé des sociétés, comme facteurs de développement et de croissance et comme un puissant moyen de lutter contre la discrimination. Ce poème illustre la photographie de Dox sur le panneau surmontant la stèle érigée sur la « Kianja Dox » à Andohalo. Ce monument est un don de M. Ratrema William, président du groupe Aceem et membre de l’Académie Nationale Malagasy. Le pasteur Rakotonavalona Maholy, du temple FJKM d’Ambohitantely, également membre de cette institution, et ingénieur en bâtiments, a gracieusement effectué l’étude de l’érection de la stèle. La stèle et la « Kianja Dox » ont été inaugurées par la vice-PDS de la Commune Urbaine d’Antananarivo le 5 décembre dernier.
Mahetsaka