
Dans ses longues réflexions, sur le plan strictement culturel, Léopold Sédar Senghor, avait déjà fait des études comparées entre Négritude et francité ou encore entre Négritude et arabité. Il taisait, volontiers, pour ne pas embarrasser davantage « l’ancien maître », l’aspect politique de la Négritude développé par un triumvirat de députés-poètes à l’Assemblée nationale française : Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas et Léopold Sédar Senghor, auxquels s’adjoint une trentaine de poètes de la Négritude des années 1950, parmi lesquels Jacques Rabemananjara (sortie de prison en 1956), et Martial Sinda dont on commémore les 70 ans de la publication Premier chant du départ, éditée par Seghers en 1955, et rééditée en version augmentée chez Orphie en mars 2025.
Le dimanche 27 avril et les 4 et 11 mai 2025 à 14h (heure de Paris), et en replay, dans Poétiquement vôtre animée par le poète et universitaire Thierry Sinda sur la webradio globe-radio.org, fondée par feu le journaliste et écrivain guadeloupéen Jean-Jacques Seymour, se déroulera la thématique : Négritude et politique (guerre d’Algérie, anti-colonialisme, nouveaux États vers l’indépendance, etc.).
Nous découvrirons les actes secrets, et suivront les paroles et réflexions de l’écrivain René Maran (à la base de tout le mouvement de la Négritude en français avec Batouala véritable roman nègre, Prix Goncourt 1921) ; des historiens de renom : Benjamin Stora et Martial Sinda et de la brillante journaliste Yasmine Chouaki (RFI). Suivront des lectures de poèmes : « Clarté de l’aube » de Martial Sinda ; un extrait de Antsa de Jacques Rabemananjara ; un extrait de Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire ; ; un extrait de Bled-art Stories de Habib Osmani ; un extrait de Fulgurances tropicales de Daniel Illemay. Thierry Sinda nous invite à faire des allers-retours entre son émission et « le puissant film » Fanon de Jean-Claude Barny, actuellement à l’affiche en France. Il nous paraît important de maintenir solidement le fil de notre histoire.
Patrice RABE