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dimanche, septembre 8, 2024
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Littérature : « Ô ravorona – le messager » sur le mythe du couple Barijaona

Aux éditions Tsipika, qui méritent une mention spéciale, le livre « Ô ravarona – Le messager » d’Edith Barijaona, sur le couple mythique Barijaona/Ô’Suza a été rendu public hier. De l’humilité d’un père, d’une mère et de leur fille.   

Edith Barijaona, la fille du couple mythique Barijaona et Ô’Suza, auteure de « Ô ravorona – Le messager »

205 pages, des témoignages, des photographies et une écriture en équilibre entre celle du témoin privilégié et celle de la fille. « Ô ravorona – Le messager » (Editions Tsipika) a été présenté hier à la Bibliothèque Nationale Anosy. 

Ce livre a mis plus d’une décennie à voir le jour. Son auteure, Edith Barijaona, fille de Barijaona, monstre sacré de la musique malgache et d’Ô’Suza, sa muse, son complice et sa femme. « Ça a pris ce temps parce que c’est comme si je voulais rester auprès d’eux », souligne l’auteure.

Un livre presque cathartique, pour cette fille qui voyait des parents bercés par les tournées et les concerts. Bouleversés par la période où les Editions Edwin Morris où des truchements malveillants ont fasifié le titre « Avia hilalao » pour se retrouver chez Franck Sinatra, retravaillé en « Something stupid ». 

Durant cette période trouble, Andy Razaf’, un autre monstre sacré malgache a adressé une lettre amicale à Barijaona. Tout cela est relaté par Edith Barijaona dans « Ô ravorona – Le messager ». Présent lors de cette cérémonie d’hier, Robert Rafidimalala. 

De ses mains, la ministre de la Culture, Lalatiana Rakotondrazaka l´a élevée au rang de Commandeur des Arts et des Lettres. Ses témoignages éclairent encore plus sur ce personnage, Barijaona, métronome d’une vraie culture citadine tananarivienne. 

« Le déclic c’était son emprisonnement d’un an à Antanimora. À cette époque, le pouvoir colonial chassait les élites. Son père, un médecin, a été recherché à son domicile par les forces de l’ordre. Étant introuvable, ils ont emmené Barijaona », rappelle Fidimilala pour la scène.

De leur fraternité est née la première chanson, « Antananarivo ». Les deux comparses investissaient alors les couloirs et les petites places d’Ankaditapaka et Ankadifotsy pour chanter à la guitare. « Je peux dire que c’est nous qui avions lancé la sérénade à Antananarivo », renchérit–il.

La sérénade fait partie intégrante de la culture urbaine. Dans la langue malgache, il s’agit des « mpihira mitaingi-tamboho ». Aujourd’hui encore, des bandes du quartier chantent jusqu’au bout de la nuit avec une guitare et de chaleureux breuvages.  

Le livre se trouve en librairie. « J’ai préféré que ce soit édité à Madagascar », révèle Edith Barijaona. Des parents partis dans le déchirement de l’« exil forcé », avec ce livre, elle réalise à sa manière le rêve de ses parents, retourner à Madagascar. 

Pour retrouver tout un pan socio-culturel de la ville des Mille, avec les Odeam Rakoto, complices de Barijaona, entre autres… ce livre est une pierre d’achoppement historique.  

Maminrina Rado   

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