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mercredi, juin 26, 2024
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Littérature : Rayan Izika : « Je raconte des histoires ordinaires de personnages ordinaires »

Le jeune poète-écrivain qui a toute la jeunesse devant lui.

Poète-écrivain, la plume du jeune Rayan Izika fait hocher la tête des passionnées de la littérature. Résident dans la partie septentrionale de la Grande Ile, ce jeune auteur est l’un des précurseurs de la littérature 2.0 dans la région. L’équipe de Midi Madagasikara a eu l’occasion d’interviewer Rayan Izika.

 Midi Madagasikara. Izika, c’est un nom original, est-ce votre nom d’artiste ?

 Rayan Izika. Oui je m’appelle Izika. C’est un prénom monté de toutes pièces par mon père et qui veut dire tout simplement Izy ka. Izika est un garçon qui essaye de garder de l’intérêt pour le monde, et il y parvient quand il se laisse fondre dans ce monde. Être au contact des êtres humains, aussi. Ça donne plus de substance à la vie, ça donne envie.

 Midi Madagasikara. Je vois que vous lisez beaucoup, qui est votre auteur préféré ?

 Rayan Izika. C’est John Irving. C’est un écrivain américain. Et c’est cocasse, parce qu’en vrai il écrit des romans fleuves. Des pavés d’une épaisseur qui me tiennent captif. Je trouve qu’il a le talent de raconter des fictions réalistes, tristes a priori, mais il les raconte d’une manière tellement drôle. Et c’est en cela que réside la beauté de son art, je pense.

Midi Madagasikara. Que racontez-vous dans vos livres ? Qu’est-ce qui vous inspire ?

Rayan Izika. Des histoires courtes. Qui concentrent la substance de moments captés sur le vif. Jusqu’à maintenant, ce que j’ai écrit de plus long, c’est une nouvelle d’une dizaine de pages. Je fais de la poésie également, assez formelle et calibrée. Les réseaux sociaux sont la plate-forme principale où je m’exprime. Ma page Facebook s’appelle Lohasaha mangina. Vous avez ici un exemple en matière d’histoire courte et un autre en matière de poésie. Les œuvres de mes amis peintres et photographes sont une source d’inspiration.

 Midi Madagasikara. Vos écrits sont brefs mais très profonds, des textes sommaires et souvent paradoxaux est-ce fait exprès ? Est-ce votre style ?

 Rayan Izika. Dans mes écrits, il y a souvent un rapport entre des personnages, qui ne sont pas forcément mentionnés ou qui se lancent dans une action subjective, un rapport entre eux donc et un certain milieu. Un contexte dans lequel ils évoluent, où ils se retrouvent engagés dans un périple assez succinct, assez court. La brièveté de mes textes se veut fonctionner à la façon d’un shot d’alcool, je crois. Il vous ancre dans la réalité par le choc sensoriel mais vous amène vers le fantasme et l’onirique. Je raconte des histoires ordinaires de personnages ordinaires. Mais j’essaye à chaque fois de faire en sorte que l’on ressente l’étrangeté, la beauté comme la laideur qui nous animent en filigrane. Je n’ai par ailleurs pas encore été publié. Je n’ai pas encore été édité par une maison d’édition. La nouvelle en format de dix pages dont je vous parlais précédemment a été présentée à un concours littéraire, mais avec la situation sanitaire, il n’y a pas eu de suite pour le moment.

 

 Midi Madagasikara. On vous voit dans certaines publications sur les réseaux sociaux ces derniers temps. Avez-vous un projet ?

Rayan Izika. Mon projet c’est de devenir un médium, c’est-à-dire un moyen d’expression, qui utilise l’écriture pour rendre l’humain un peu plus fier d’être humain. Nous sommes actuellement si honteux de nous-mêmes. Alors mon projet, idéalement, serait celui-là. Pragmatiquement, j’ai comme projet d’aller au bout de l’école doctorale en littérature sur laquelle je lorgne depuis quelque temps à l’Université d’Antsiranana. Et j’ai un roman en cours d’écriture aussi. Nous avons également une galerie d’art ici à Antsiranana, une association culturelle créée par Chamina Sebany et Kaliana Mahaly qui s’appelle le Loko. Les peintres locaux et régionaux y sont exposés. D’ailleurs, avec un illustrateur qui s’appelle Steve, nous avons un conte poétique illustré qui y est exposé. Ce tiers-lieu est en passe de devenir un carrefour culturel, dans la mesure où les artistes des autres régions qui passent par Diego viennent y déposer leur contribution. Souvent, des fresques murales, par exemple. On y a eu Catmouse, Mat Li, entre autres.

Propos recueillis par Iss Heridiny

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