Le non-accès à l’eau courante par une partie des ménages urbains et la pénurie d’eau qui perdure à Antananarivo a multiplié le nombre de personnes exerçant l’activité de « livreur d’eau », avec comme principal outil de travail les bidons jaunes et un plateau roulant, de fabrication artisanale, pour le transport des bidons jaunes, des bornes fontaines au domicile des clients. Un métier qui semble encore avoir de longues années devant lui à en juger par l’étendue du problème d’accès à l’eau courante et de distribution d’eau, dans la capitale comme dans les localités éloignées. Compter entre 600 ariary à 1000 ariary pour la livraison à domicile d’un bidon de 20 litres. L’activité est pénible physiquement du fait des actes répétitifs de chargement et de déchargement de dizaines de bidons remplis par jour et de pousser les plateformes chargées sur des distances parfois comptées en kilomètres, souvent avec des pentes et des dénivelés.. « C’est fatigant mais ce métier permet de chauffer la marmite », se confie un livreur d’eau du côté d’Analamahitsy qui livre jusqu’à 60 bidons par jour en trois aller-retours à raison de 20 bidons par tournée. Ce qui équivaut à un maximum de gains de 60 000 ariary par jour à condition que les bornes fontaines soient alimentées. Généralement, les gains journaliers tournent autour de 25 000 ariary.
Hanitra R.