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lundi, mai 12, 2025
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Logiciels piratés : De grands dangers pour les utilisateurs

Microsoft a organisé une formation sur la lutte contre le piratage pour les journalistes, hier, au Carlton.
Microsoft a organisé une formation sur la lutte contre le piratage pour les journalistes, hier, au Carlton.

Perte de temps, fuite de données informatiques et surtout perte d’argent… ne sont que des exemples de risques encourus dans l’utilisation de logiciels contrefaits. Pour intensifier la lutte contre la piraterie, Microsoft a noué une collaboration avec l’OMDA, l’OMACI et la Brigade anti-piratage. 

22 milliards USD, soit 60 000 milliards d’Ariary ont été dépensés par les consommateurs en 2013, pour régler les soucis dus aux logiciels malicieux, d’après une étude faite par l’IDC (International Data Corporation). A cette charge s’ajoutent 1,5 milliards d’heures de travail perdues. En effet, l’achat de logiciels contrefaits est toujours motivé par la différence de prix avec les originaux, mais en fin de compte, les consommateurs perdent beaucoup avec les contrefaçons, d’après Ludovic Froget, responsable des Relations Publiques au sein de Microsoft îles de l’Océan Indien et du Pacifique Francophone. « Il y a toujours un lien entre le crime organisé et le piratage de logiciel. Les malfaiteurs utilisent des chaînes d’approvisionnement inconnues, ce qui empêche de tracer la provenance de certains outils comme l’ordinateur ou le téléphone. La vente de logiciels malicieux permettent également à ces malfaiteurs de récupérer des données chez les utilisateurs. Dans le monde, ces criminels gagnent 2,2 millions USD par jour, soit 6 milliards d’Ariary par jour. Et les utilisateurs figurent parmi les premiers victimes », a-t-il expliqué. A noter que des organisations comme le Digital Crimes Unit luttent déjà contre ces pratiques, en traçant les serveurs qui reçoivent les données des victimes, envoyés par les logiciels malicieux.

Infectés. L’argent facile n’est pas le seul motif qui incite à la piraterie. D’après les spécialistes, les malfaiteurs insèrent également ce qu’ils appellent Botnet Nitol pour infecter les produits numériques, tels que les ordinateurs ou les logiciels distribués à travers les chaînes d’approvisionnement inconnues. C’est ce Botnet qui exécute par la suite le vol de données ou autres tâches préconçues par son créateur. Les victimes sont nombreuses surtout dans les pays développés, même si les pays pauvres sont les plus vulnérables. A Maurice, le taux de piratage est de 56 %, contre 40 % à La Réunion. En ce qui concerne Madagascar, il n’existe encore aucun chiffre officiel, mais Microsoft l’estime à plus de 80 %.

Bénéfiques. A Madagascar, les risques liés à l’utilisation de logiciels pirates sont encore peu connus. « Avec l’OMDA (Office malgache du droit d’auteur), nous avons déjà lancé une campagne de sensibilisation pour lutter contre la prolifération de logiciels piratés. 95% des sociétés ont régularisé leur situation, suite à cette action », a affirmé Carole Rakotondrainibe, directeur du développement des affaires de Microsoft à Madagascar. En effet, les logiciels figurent parmi les œuvres de création, d’après les explications de Rarison Harimanitra, de l’OMDA. « Selon la loi en vigueur, les logiciels sont protégés pendant 25 ans à partir de sa date de création, si l’œuvre artistique est protégée pendant 70 ans après la mort de l’auteur », a-t-il indiqué. Outre l’OMDA, la Brigade anti-piratage (BAP) et l’OMACI (Office malgache de la cinématographie) s’allient également à Microsoft, pour intensifier la lutte contre la piraterie. Nous en reparlerons. 

Antsa R.

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