On est encore au stade des déclarations, mais petit à petit, on glisse vers la confrontation. On a maintenant deux camps qui se font face. Le régime qui est logique avec lui-même, ne veut laisser aucun champ libre à une opposition qui a des arguments à faire valoir. Maintenant, la parole des opposants s’est libérée et elle ne peut être étouffée si ce n’est par la force. Les prémices d’un affrontement sont là.
Logique d’affrontement
La tension est palpable et se ressent à tous les niveaux. Les dirigeants commencent à dénoncer l’alliance TIM – MAPAR qu’ils accusent d’être une source de déstabilisation. Ils n’ont trouvé comme solution que d’empêcher les rencontres des députés avec leurs électeurs. Toamasina et Fianarantsoa ont vu se produire ce scénario. Jusqu’à présent, il y a des face à faces tendus avec les forces de l’ordre, mais il n’y a pas encore eu de dérapage jusqu’à présent, mais ils vont se multiplier dans les jours à venir. On va bientôt arriver à ce samedi 21 avril fatidique que certains observateurs qualifient de tous les dangers. Le pouvoir a décidé de ne pas laisser ce rassemblement populaire avoir lieu. De l’autre côté, on n’entend pas renoncer à cette manifestation qui est une occasion d’exposer tous les griefs contre le régime HVM. Le préfet qui est le représentant du pouvoir est très ferme, et il va utiliser tous les moyens en sa possession pour empêcher ce rassemblement. Le parvis de l’hôtel de ville et ses environs vont être quadrillés par l’EMMOREG. A entendre les députés TIM et MAPAR, il n’est pas question de reculer. Ceux qui ont affirmé vouloir être présents sont tout aussi déterminés. On devrait donc s’attendre à l’utilisation de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Mais cela sera-t-il suffisant pour faire disperser des gens déterminés à ne pas céder ? Les arrestations des élus ont été annoncées, mais cela ne fera qu’envenimer la situation. Le ton monte des deux côtés .Celui du pouvoir est menaçant car c’est son autorité qui est en jeu. En face, on est conscient qu’il ne faut rien lâcher.
Patrice RABE