Les 26,27 septembre prochain, lohantaoño iraisan’ny malagasy, le nouvel an des malgaches sera celebré à Ambilobe. Sous l’impulsion de la SIRFA ( Sehatra Itambaran’ny Raiamandreny Faritanin’Antsiranana, une plateforme provinciale composée d’élites, intellectuels et traditionalistes de la jeune province d’Antsiranana, cet événement est le résultat d’une réflexion profonde, d’étude minutieuse ainsi que d’une pensée approfondie des membres actifs et les tenants traditionnels sur toute la Grande-Île.
Au programme: le vendredi 26 septembre, précédé par un grand carnaval, une file de prises de parole se tiendra devant la place du district à 10 h, suivie d’une visite des stands. Dans l’après-midi, les délégations se rendront aux sites Andavak’Antsantsa et Ampasibe à 14h. À 16h, des spectacles culturels et compétitions animeront au «Terrain de Tennis». Le jour suivant à 8 h, place à la conférence-débat au restaurant DIANA. La cérémonie touchera sa fin à 17h30.
Il convient à noter que cette festivité n’en est pas à sa première. En 2023, les ampanjaka, les Lonake, les Tangalamena, les Andriambaventy ont répondu présent lors de la célébration nationale à Diego-Suarez. D’ailleurs, une stèle a été édifiée à la place de l’indépendance, un endroit historique.
Cette fois-ci, la capitale culturelle Antakarana accueillera les adeptes de la culture malgache. Les représentants de toutes les régions et les autorités compétentes seront invités. Lors de la finalisation du préparatif, le vendredi 12 septembre dernier dans son domicile, le président de la SIRFA le professeur Kalobotra a souligné que le lohataoño malagasy symbolise la concorde nationale. « Cette cohésion tant souhaitée se reflète par ce rituel ancestral». D’après la tradition orale, lohataona ou lohataoño marque le début du printemps, « une nouvelle année de récolte». Inclue dans le calendrier du pays au début des années 1900 par les chercheurs de l’Académie malgache, il a fallu attendre plus de six décennies pour qu’une frange de la population en commémore. Donc, ce cercle réunissant les raiamandreny essaie de rendre l’éclat perdu la culture d’antan… Effectivement, les membres de la SIRFA, au-delà de l’ ouverture, la disposition de partager la sagesse immémoriale, envisagent de préparer des relèves afin de pérenniser les bonnes mœurs. « Nous avons une vision lointaine. Étant donné que la culture est l’un des piliers d’une région, de la nation toute entière, il est de notre devoir de transmettre à la jeune génération», a ajouté le leader du cercle.
Au contraire des festivités inondant la région DIANA, l’activité de SIRFA a une fin déterminée: protéger, sauvegarder, entretenir, léguer la coutume. Travail de longue haleine, certes, mais Pr Kalobotra et ses frères de conviction y croient amplement!
Iss Heridiny