
L’énergie, les infrastructures, l’éducation et la santé figurent parmi les secteurs priorisés dans l’allocation des dépenses publiques, pour l’année 2017.
Le contenu de la Loi de finances initiale (LFI) pour l’exercice 2017 est fixé. Cette loi devrait être promulguée dans les jours qui viennent. En effet, après avoir été approuvé par l’Assemblée nationale, le Projet de LFI a été voté à l’unanimité hier, par les sénateurs, au Palais d’Anosikely. Lors de sa présentation, le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana, a indiqué que les recettes fiscales et non fiscales de l’Etat, pour l’année prochaine, sont estimées à un total de 4 008 milliards d’Ariary. « Ce projet de loi se base sur quatre grands objectifs, dont la croissance économique inclusive et durable, la maîtrise de l’inflation pour préserver et améliorer le pouvoir d’achat, l’équilibre budgétaire et la stabilité de l’Ariary », a-t-il précisé. En ce qui concerne les dépenses, l’allocation des ressources se base sur les lignes du Plan national de développement, d’après le ministre. « Les dépenses de solde représenteront 47% des recettes propres, les infrastructures 4%, les dépenses sociales 4%, le développement rural 2% et les dépenses pour la proximité 1,7%. Mais ces proportions changent beaucoup, si l’on intègre les autres ressources, à l’exemple des financements extérieurs », a-t-il noté.
Priorités. D’après les explications des techniciens au sein du Ministère des Finances et du Budget, 64% des recettes fiscales et non fiscales seront absorbés par les dépenses obligatoires comme les paiements des soldes des fonctionnaires, les subventions pour la Jirama, le remboursement de la dette, etc. Pour le reste, les secteurs sociaux et les infrastructures seront priorisés. En effet, l’éducation bénéficiera de 17% des recettes internes de l’Etat pour 2017, contre 18% pour le développement rural, 6% pour la santé et 8% pour la sécurité. En ce qui concerne les partenaires techniques et financiers, les appuis se concentreront également dans les secteurs sociaux, l’énergie, l’amélioration de la gouvernance et les infrastructures. Pour les sénateurs, ces choix sont adéquats pour développer le pays. Cependant, ils ont évoqué la nécessité de corriger certaines imperfections dans la fiscalité, notamment en ce qui concerne la formalisation des activités informelles, la lutte contre la concurrence déloyale et l’incitation des activités de production locale.
Antsa R.