C’est parti pour la marche vers l’émergence de Madagascar. Les 86 députés, présents lors de la séance plénière ont adopté quasiment à l’unanimité le projet de loi de finances 2020, lors d’un vote qui s’est déroulé à Tsimbazaza samedi dernier.
« Nous sommes en pleine élaboration du Plan Emergence de Madagascar et les grandes orientations de la loi de finances pour 2020 doivent être conformes aux objectifs et tendre vers la réalisation des velirano du Président de la République » avait déclaré le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato, lors de la présentation de la loi de finances 2020 aux parlementaires de la Chambre basse.
En phase
Une ambition partagée par les députés car effectivement la loi de finances 2020 est en phase avec les objectifs de développement durable fixés par le régime qui priorise trois secteurs fondamentaux que sont le social, l’économie et l’environnement. En tout cas, cette loi de Finances pour 2020 se distingue par sa qualité de répartition des dépenses en adoptant une approche qui met en exergue les impacts des projets publics ressentis directement par les citoyens au niveau des districts bénéficiaires et les produits finaux y afférents. Dans ce contexte, le gouvernement, par l’intermédiaire des ministères sectoriels, propose des programmes à réaliser durant l’année 2020 pour atteindre les effets induits suivants : le maintien des grands équilibres macroéconomiques ; le respect des principes de bonne gouvernance, de l’Etat de droit, de l’intégrité nationale et la démocratie ; l’assurance de la sécurité des personnes et de leurs biens ; la sécurisation foncière ; la gestion locale de l’Emergence ; la gestion intégrée des zones côtières et marines ; l’amélioration des revenus et des conditions de vie de la population ; le développement des infrastructures sociaux de base (éducation, santé, etc.) et les microréalisations (hygiène et assainissement, piste rurale, etc.) ; la facilitation des accès aux services de santé de base et à l’éducation fondamentale ; le renforcement des investissements destinés à l’amélioration du capital humain pour disposer de mains d’œuvre qualifiées et compétitives ; la réduction des inégalités et la priorisation des actions visant l’équité et la justice sociale ; les appuis aux initiatives d’entrepreneuriat ; l’amélioration de l’accessibilité réelle des groupes vulnérables aux financements ; la promotion de l’autonomie et de la sécurité alimentaire.
Détermination
En somme, avec son objectif de 5,5% de taux de croissance pour 2020, cette loi de finances fait transparaître la détermination des autorités à réaliser rapidement les objectifs de développement. Pour réaliser ces objectifs, le gouvernement poursuivra les réformes pour augmenter les recettes publiques. C’est ainsi que le taux de pression fiscale passera de 10,7% actuellement à 11,5% en 2020. Les recettes récoltées serviront également à la construction d’infrastructures pour le développement. En effet, les dépenses d’investissements publics occuperont une place importante dans les dépenses globales en affichant une part de 49.2% soit 5048.3 milliards d’ ariary et représentant une progression de 31,2% par rapport à ce qui a été présenté dans la LFR 2019. Des allocations budgétaires significatives seront mobilisées dans le domaine des infrastructures de transport, énergétiques, hydro-agricoles, touristiques, socio-économiques et minières. Les travaux de réhabilitation et la modernisation des routes, la création de nouvelles villes ainsi que la construction de points d’eau sont au programme. C’est parti , en somme, pour les grands projets de développement. Et le meilleur est à venir puisque, à l’horizon 2023, le gouvernement se fixe comme objectifs d’atteindre un PIB de 674,2 dollars par habitant, un taux de pression fiscale de 14%, un taux d’investissement de 32,4% et un taux de croissance économique de 7%. La route vers l’émergence est toute tracée.
R.Edmond.