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mercredi, juillet 2, 2025
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Loi de finances rectificative : Un budget d’anticipation pour la relance post-pandémie

La loi de finances rectificative 2020 s’affiche comme un budget d’anticipation pour la relance post-pandémie.

Enfin une bonne nouvelle concernant l’évolution du coronavirus. Madagascar a enregistré hier, pour la première fois, un nombre record des guérisons avec  574 guéris du Covid-19. Prions et espérons que cette tendance ascendante du nombre des guéris se maintienne. Dans tous les cas, cette statistique démontre qu’un jour ou l’autre, la pandémie ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour le monde. Et bien évidemment pour Madagascar dont les dirigeants pensent déjà à la période post-pandémie.

En effet, la loi de finances rectificative 2020  s’affiche elle-même comme un budget d’anticipation pour la relance post-pandémie.

Effets néfastes. Reconnaissant  les effets néfastes de cette crise sanitaire,  le gouvernement , à travers cette LFR qui table, rappelons-le, sur un taux de croissance, demeure confiant en l’avenir.  « Selon les estimations du Fonds Monétaire International (FMI), la pandémie engendrera une récession économique mondiale plus prononcée que celle observée lors de la crise financière de 2008. Malgré un canal de transmission de crise plus réduit que celui des pays avancés, lequel s’explique par une économie moins financiarisée, l’économie africaine ne sera pas pour autant épargnée. Le continent pourra compter toutefois sur son capital naturel afin de se relever le plus rapidement possible. Madagascar figure particulièrement parmi ces pays qui bénéficient de grands avantages comparatifs vis-à-vis de sa population jeune, de sa situation géographique et de ses ressources naturelles. D’après les analystes, la crise sanitaire a secoué l’économie à travers deux chocs simultanés : au niveau de l’offre (e.g. croissance économique revue à 0.8% pour Madagascar) et au niveau de la demande (e.g. exportations en régression de 35.7%). En effet, une grande partie des activités de production ont été mises à l’arrêt, suite à la réduction, voire l’annulation des commandes des clients, ainsi qu’à la restriction des transports internationaux et domestiques. A Madagascar, les branches les plus affectées sont les « hôtel, restaurant », le textile, l’industrie extractive, le transport et les « commerce, entretiens, réparations ». Les effets négatifs se sont ensuite transmis progressivement au reste de l’économie réelle. Beaucoup d’entreprises ont été contraintes de procéder au chômage technique partiel, surtout les PME/PMI, car les mesures de confinement de la population ont empêché l’écoulement de leurs productions ».

Optimisme. Un état des lieux qui n’appelle  évidemment pas à la réjouissance. Mais les autorités malagasy ne désarment pour autant pas et affichent même de l’optimisme   en restant déterminées à renforcer les actions de relance. « Le Gouvernement continuera à mettre en œuvre une politique conjoncturelle permettant une relance économique à la fois rapide et efficiente. Des mesures fiscales ad hoc, à l’instar de celles adoptées pendant la période charnière de la crise, seront entreprises notamment à travers des allégements fiscaux ciblés. Sur le moyen terme, ces mesures devront permettre de stimuler la consommation ainsi que les investissements ». En tout cas, les perspectives sont plutôt bonne pour certains secteurs économiques. Dont celui de l’infrastructure qui compte plusieurs projets de développement.

« Dans le secteur infrastructure, à travers l’initiative pour l’émergence de Madagascar, l’Etat accomplit le « rebranding », c’est-à-dire  le repositionnement de l’image de marque du pays, notamment en matière de nouvelles constructions. Tous les projets figurant dans les « Velirano » et qui pourront porter rapidement des effets palpables sur la vie quotidienne de la population seront poursuivis, voire mis à l’échelle. Toutefois, à cause de la situation exceptionnelle due à la pandémie, plusieurs grands chantiers prévus pour l’année 2020 seront reportés ultérieurement ; certains programmes seront réorientés suivant le contexte, tels ceux dans le secteur énergie. Il s’agira, par exemple, de l’hybridation des alimentations en énergie au niveau des établissements hospitaliers : dix-neuf (19) installations de système photovoltaïque au niveau de Centres Hospitaliers de District et trente-neuf (39) au niveau de Centre de Santé de Base. Le système d’éclairage public bénéficiera également d’un appui conséquent ; ce qui pourra amener une transformation totale des paysages des villes… ».Une nouvelle ère en somme.

R.Edmond.

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