Le budget de l’Etat n’a pas encore bénéficié d’un appui extérieur, malgré la sortie de crise. Néanmoins, les dirigeants ont déjà une visibilité, si l’on se réfère aux propos du ministre des Finances et du Budget, Jean Razafindravonona, lors d’une rencontre avec la presse, hier à Soavimbahoaka. Pour les bailleurs de fonds traditionnels, 150 millions USD, soit près de 350 milliards d’Ariary sont attendus pour appuyer le budget de l’Etat malgache pour cette année 2014. En effet, l’élaboration de la loi de finances rectificative est déjà en cours de finalisation, d’après le ministre. « Il a fallu des négociations avec les bailleurs de fonds, mais aussi de longues préparations avec les autres ministères et institutions, sans oublier les discussions avec le secteur privé pour que cette Loi de Finances Rectificative puisse être mise sur pied », a-t-il indiqué.
Secteur privé. Outre l’appui au budget de l’Etat, certains partenaires orientent leurs aides au bénéfice du secteur privé. Pour l’Afrique du Sud qui compte relancer le partenariat économique avec la Grande Ile, une enveloppe de 400 millions USD est prévue par la Banque de Développement de ce pays, pour appuyer les investisseurs sud-africains qui souhaitent entreprendre à Madagascar.
Budget serré. Malgré la sortie de la longue crise, l’Etat malgache semble encore avoir des difficultés financières. Le ministre des Finances et du Budget a noté que les priorités se limitent aujourd’hui au paiement des salaires et de la sécurité sociale. Questionné sur la requête des boursiers de l’Université de Vontovorona, le ministre d’Etat a affirmé que tout le monde peut faire une revendication. Mais cela ne veut pas dire qu’ils seront forcément satisfaits. « La pauvreté touche la majorité des Malgaches. Nous concoctons déjà des solutions avec le ministère des Transports pour résoudre le problème de toute la population, pas seulement d’une petite partie », a-t-il déclaré. Bref, doubler les bourses d’études des étudiants de l’Université est improbable, l’Etat trouvera d’autres solutions pour appuyer les étudiants.
Antsa R.