
Une année en préscolaire, six années en cycle primaire et trois années au collège vont devenir obligatoires. La mise en œuvre se fera progressivement et sera discutée auprès d’une structure nationale de concertation.
Plusieurs réformes seront entamées après la promulgation de la loi sur l’orientation générale de l’éducation le 30 janvier dernier. La présente loi instaure un enseignement public obligatoire progressif de 10 ans permettant à l’enfant d’aller à l’école jusqu’à l’obtention d’un Brevet d’études à la fin du cycle d’enseignement secondaire général de niveau 1. Sur cet enseignement obligatoire de 10 ans, on note une phase d’initiation préscolaire obligatoire d’une année ayant pour résultat l’abaissement de l’âge minimum de scolarisation à 5 ans est prévue. En effet , les études et recherches ont démontré que le passage par une ou plusieurs années de préscolaire permet de mieux préparer l’enfant au primaire et réduit considérablement le risque d’échec et d’abandon scolaire. Dans cette réforme, le passage des épreuves pour l’obtention du CEPE sera également repoussé d’une année, contraignant ainsi les élèves de passer cette épreuve en classe de T6 qui marque aussi la fin du cycle primaire. Le collège sera ainsi réduit à trois ans de la classe de T7 à la classe de T9. Une année pour le préscolaire, six années pour le primaire et trois années pour le collège marquera donc cette étape. L’objectif est d’offrir à chaque enfant malgache les meilleures chances de rester le plus longtemps possible dans le système éducatif afin d’acquérir les compétences qui lui permettront de faire face à la vie et au monde du travail. Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale (MEN) , Théophil Rabenandrasana a toutefois souligné que la mise en œuvre de cette réforme inscrite dans cette loi se fera progressivement.
Orientation
Améliorer l’accès et la qualité de l’éducation et orienter la formation professionnelle pour une meilleure adéquation au marché de l’emploi en sont les principaux objectifs stratégiques. Les priorités sont axées sur l’amélioration du taux de scolarisation et les conditions d’apprentissage dans les enseignements primaires et secondaires et la remise aux normes de l’enseignement supérieur ainsi que la mise à disposition d’une formation technique et professionnelle répondant aux besoins des entreprises et de l’entrepreneuriat. L’organisation de l’enseignement et de la formation définie dans cette loi a principalement pour finalités de permettre une liberté d’accès de tous à une éducation de qualité et à une formation professionnelle, une orientation éclairée des apprenants à travers les différents parcours académique et professionnel et l’intégration dans la vie active avec les compétences nécessaires.
Narindra Rakotobe