Suivant le concept de l’Etat développementaliste, la politique industrielle devrait passer devant les querelles politiques et sociales. Il prime la suprématie de l’économie dans la poursuite de l’objectif du développement. Il est issu d’une vision commune mobilisable et compréhensible pour tous les citoyens. Sur ce, la mise en place d‘une politique industrielle qui peut tirer la croissance consiste à une capacité d’absorption suffisante c’est-à-dire : des infrastructures essentielles (route, énergie, capital humain, etc.) capable, d’une part d’animer un cycle de production interdépendante dans les différents secteurs d’activité ; et d’autre part, une demande solvable qui incite les industries à diversifier sa production. Le niveau de production est garanti par un pouvoir d’achat correct de la population locale ainsi qu’une part de marché considérable au niveau régional et international. Pourtant pour le cas de Madagascar, un pays où tout est à refaire, nous devons tout d’abord mettre en place un Etat fort et légitime basé sur un développement orienté, une administration efficace dans le management public et un management indépendant de la classe politique et du régime en place dans la poursuite du processus du développement afin que la population et les partenaires techniques et financiers s’adhèrent dans le processus de l’industrialisation et les effets d’entraîement escomptés.
L’optique de Rado Ratobisaona, secrétaire général du CREM (Cercle de réflexion des économistes de Madagascar)
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