
Le public entend souvent sa voix sur les ondes. Ses clips sont diffusés aussi bien sur les chaînes télévisées que sur les réseaux sociaux. Ses refrains font l’objet de challenges sur TikTok. Aujourd’hui, il se prépare pour un concert live au Ravina Resto-Bar, à l’île Maurice, prévu pour le samedi 30 août prochain.
Lowis, interprète de plusieurs tubes, notamment Nôjo et Coucou ex nah, a su conquérir les amateurs d’afrobeat. La première fois que les passionnés de musique urbaine malgache l’ont découvert, c’était en septembre 2022, lors de son featuring avec Kipiky et Joudas. Il a ensuite prêté sa voix au refrain du morceau Real Hip Hop du rappeur Bigzar, en janvier 2024. Sept mois plus tard, il sort Tsara tso-drano.
Ayant grandi à Toamasina, un véritable vivier culturel, notamment en musique urbaine, le jeune homme, sans nécessairement revendiquer cette ville de façon ostentatoire, y est pourtant très respecté. Son style innovant – entre afrosoul, afrobeat, amapiano et afropop – en fait une référence auprès de la jeunesse malgache. Par ailleurs, Lowis se distingue par son originalité. Cet aspect unique et créatif lui permet de briller dans une scène musicale pourtant saturée. Il réussit à se faire une place dans cet univers dense, notamment grâce au soutien de son entourage.

Joudas, par exemple, ce raggaman parolier, a toujours été présent à ses côtés. Ensemble, ils ont enregistré de nombreuses maquettes, ce qui a permis à Lowis d’entraîner sa voix. Puis, il y a Kipiky, dont les textes engagés et les sonorités variées nourrissent l’inspiration du « petit frère ». Il était presque naturel que ce jeune artiste devienne un prodige.
En réalité, tout semble avoir été réuni pour que Lowis devienne une star nationale. À présent, l’objectif est de franchir les frontières. Ce concert à l’île Maurice représente un grand pas. Certes, l’événement est organisé par la diaspora, mais ce voyage sera aussi une forme d’exploration. Au-delà de la qualité de ses œuvres, l’artiste possède un immense potentiel, sans rien envier à ses homologues. Il peut même viser plus loin, jusqu’à percer sur le continent africain. D’autant plus qu’il est jeune et bien entouré : de la production au mastering, en passant par la réalisation des clips, son équipe se donne corps et âme pour produire des œuvres originales. Bôjo en est une preuve irréfutable.
En somme, Lowis est l’une des étoiles montantes du moment. Une vedette qui ne compte pas ralentir. Loin de tomber dans la monotonie, comme certains artistes de sa génération, il creuse toujours plus pour préserver son authenticité. Madagascar est sans doute devenu un terrain trop étroit pour lui. Il mérite de se produire sur les grandes scènes internationales, en Afrique comme en Europe, voire aux États-Unis. Mais la route est encore longue. Car si la musique est un moyen d’expression, elle exige aussi rigueur et compétitivité.
Iss Heridiny