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lundi, juillet 14, 2025
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Lu pour vous…

Cette image ne date pas de l’époque des LMS mais du Baccalauréat. 2019.

« Histoire de l’enseignement privé et officiel à Madagascar (1820 – 1995) – Les implications religieuses et politiques dans la formation d’un peuple » : Un passé qui éclaire le présent

Les récents tumultes sur la « première session » du baccalauréat 2019 poussent à réfléchir sur l’état de l’enseignement à Madagascar. Avec le livre « Histoire de l’enseignement privé et officiel à Madagascar (1820 – 1995) – Les implications religieuses et politiques dans la formation d’un peuple » – 1999, de Francis Koerner aux éditions L’Harmattan. S’imprégner du parcours de l’éducation depuis la socialisation de l’alphabet latin jusqu’à l’époque moderne pourrait donner quelques pistes de réflexions.

A première vue, l’enseignement à Madagascar, que certains qualifiaient de colonial, a débuté dans le tumulte. Entre velléité géopolitique, entente sournoise et hésitation administrative. Quand le pays a été annexé par les colonisateurs français, l’héritage laissé par la London Missionary Society (LMS) appuyé par les Quakers a été combattu sans être rejeté par la nouvelle administration. La confrontation entre jésuites et missionnaires anglais a fini de déposséder les « élèves et terrains cultuels » de ces derniers.

Cependant comme le précise « Histoire de l’enseignement privé et officiel à Madagascar (1820 – 1995) – Les implications religieuses et politiques dans la formation d’un peuple », quand le raciste Galliéni est arrivé à la tête du pays, « le « proconsulat » de Gallieni assume l’héritage anglais et norvégien tout en le combattant ». A cette époque, des termes comme « éducation nouvelle » apparaissent. C’est de cette manière que les prémices d’une politique éducationnelle allaient imprégner tout le pays. Les deux Grandes Guerres et l’Indépendance ont fini par l’orienter vers d’autres perspectives et les rivalités ethniques, les tâtonnements politiques seront en première ligne.

La première partie de « Histoire de l’enseignement privé et officiel à Madagascar (1820 – 1995) – Les implications religieuses et politiques dans la formation d’un peuple » évoque les écoles primaires sous la monarchie Merina et le basculement de la royauté centrale vers le protestantisme et les relents d’une géopolitique religieuse. C’est ce que l’on retrouve encore ancrée dans certaines représentations sur l’éducation aujourd’hui. Ce qui se poursuit encore dans la deuxième partie avec en véritable espion colonial les Laborde, Lambert et Castelle. L’enjeu était de faire admettre aux régents de l’époque l’apport positif de l’enseignement à travers le prisme catholique, donc français. « La plupart des temples sont doublés, dans la capitale, par des écoles jouxtant l’édifice religieux, construits en dur », rappelle l’ouvrage de Francis Koerner.

Avec ses 335 pages, « Histoire de l’enseignement privé et officiel à Madagascar (1820 – 1995) – Les implications religieuses et politiques dans la formation d’un peuple » relève de l’enjeu de l’enseignement à Madagascar et ce depuis les rois et reines.   Les héritages de ce passé restent toujours, comme la centralisation de la qualité dans les grandes villes, si ce n’est qu’Antananarivo. Des programmes copiés sans aucune relation avec les réalités économiques et sociales du pays… A ces époques-là, un Malgache ayant étudié profitait aux colons français…

Maminirina Rado

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