
« Tradition et dynamique sociale à Madagascar », porte un éclairage de 424 pages sur la société malgache à travers un regard scientifique sur des thématiques riches et suscitant la curiosité. Édité par l’Institut d’études et de recherches interethniques et interculturelles en 1978, ce document recèle le travail minutieux, c’est peu de le dire, de plusieurs universitaires.
En onze grands chapitres, les écrits brassent les phénomènes économiques, comme « Une enquête sur l’emploi à Madagascar » mais aussi sociaux comme « Ambositra. Structure sociale d’une petite ville malgache ». Des phénomènes politiques comme dans le chapitre « Aux origines de l’administration malgache ». Et enfin, des chapitres abordant la culture avec « Histoire des ancêtres Antemoro–Anteony » dont le corpus a été d’une rareté inestimable.
Le chercheur, Jacques Philippe Rombaka, qui l’a rédigé a, en effet, eu droit aux « Volomposa » et « Ilovango », des manuscrits sacrés datant d’au moins cinq siècles. Ils conserveraient les transcriptions de l’histoire par des scribes de ce groupe humain, de ses contacts avec d’autres.
Il est ainsi étonnant de constater que l’origine de Ramakararo, le premier « ancêtre » était d’Ephèse en Asie mineure. Ce roi a migré avec son groupe, composé d’islamisés sous ses ordres et son sabre, à Madagascar. Emmenant avec eux la religion islamique et surtout l’écriture. Dans son escorte se trouvaient entre autres des Antalaotra dont les origines étaient de Séville en Espagne et des Hova issus des Zouaves venant de la tribu Kabyle d’Algérie. Bref, un chapitre riche tout comme les autres d’ailleurs.
Recueillis par Maminirina Rado