
Dix-neuf documentaires et des projets de long métrage de fiction de cinéma de toute l’Afrique parmi lesquels une réalisation malgache, ont été sélectionnés pour le Durban Film Mart 2016 (DFM). Un évènement qui aura lieu à Durban, en Afrique du Sud du 17 au 20 juin.
Il figure parmi les jeunes réalisateurs malgaches les plus prometteurs et les plus présents sur la scène internationale. Luck Razanajaona, avec son « Disco africa », a cette fois-ci, été sélectionné à la 37e édition du Festival international du film de Durban. Sans doute le plus grand événement cinématographique du continent africain. Le festival est effectivement une plaque tournante pour l’industrie cinématographique africaine et un rendez-vous incontournable pour les représentants de l’industrie et les amateurs de film. Le but du DFM étant d’accroître la visibilité et de stimuler la production cinématographique sur le continent et faciliter la collaboration entre les cinéastes africains, les fictions et documentaires sélectionnés seront présentés à un comité de bailleurs de fonds et des financiers locaux et internationaux. Les réalisateurs auront également l’occasion de rencontrer des investisseurs potentiels et des coproducteurs du Forum Finance. Pour rappel, 19 documentaires et fictions dont « Disco Africa » de Luck Razanajaona ont été sélectionnés pour cette 37e édition du Durban Film Mart. Luck Razanajaona, pour les non-initiés, a débuté son premier court-métrage en 2006.
Autodidacte. Après un passage à l’Université d’Antananarivo, il se dit finalement que l’économie, ce n’est pas pour lui. De 2003 à 2008, il travaille donc comme éducateur social. Il travaillait alors sur « Ankizara », un projet dont le but est de réinsérer des enfants en difficulté par le biais de l’art. « En 2006, je réalise de manière autodidacte mon premier court métrage : ‘A mon ami Sergueï ». Deux ans plus tard, il tente sa chance pour intégrer l’Ecole des arts visuels de Marrakech (ESAV). Un essai qui fut un coup de maître, puisqu’avec deux autres réalisateurs, il fut accepté.
Décembre 2011, il revient au pays et est sélectionné pour le fonds « Sera sary ». L’année suivante, il enchaîne les grands rendez-vous. Choisi parmi plusieurs centaines de scénarios à travers le monde, il est invité au festival de Cannes pour présenter son projet de long métrage « Le chant des Tlous ». Avec cette réalisation, il gagne le Prix Eclair au Pavillon Les cinémas du monde ainsi qu’une résidence d’écriture au Moulin d’Andé-Ceci. Il poursuit par le Durban Talent Campus, une résidence à Normandie. « Entre temps, je suis sollicité pour encadrer des étudiants en première année au festival de Marrakech et est sélectionné en compétition internationale pour le 36e Festival international de court-métrage de Clermont-Ferrand ». Un parcours déjà bien fourni auquel Luck Razanajaona compte donner une suite. Malgré les nombreuses difficultés auxquelles il a dû faire face dans sa jeune carrière, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il veut encore porter loin, très loin le flambeau malgache.
Mahetsaka