
Le week-end pascal s’est déroulé sans incident majeur, notamment à Antananarivo, à part les usuels accidents de la route souvent dus à un verre de trop.
Ce long week-end pascal, une plus ou moins longue trêve dans le rush quotidien, à été saisi au bond par le plus grand nombre, pour un peu plus de repos, de reconnexion avec la nature, ou encore, conformément à l’étymologie même du mot, à la reconnexion avec Dieu et la célébration de la foi, pour les Chrétiens. Religieusement parlant, Pâques est considérée comme la plus importante fête chrétienne. Toutefois, le week-end dernier, même les non chrétiens et les moins pratiquants d’entre les chrétiens ont vécu ce moment comme un instant d’apaisement. Si d’autres ont opté pour un long week-end à la campagne, en province (les destinations phares étant apparemment Majunga, Foulpointe, ou encore Tamatave, Manambato, etc.), certains ont préféré rester dans le cocon familial. Cependant, nombreux sont également ceux qui sont restés fidèles à la signification religieuse de l’évènement, lors de la semaine sainte, les églises et temples n’ont pas désempli, notamment lors du jeudi saint, preuve qu’en ces temps d’incertitude, voire de crise, nombreux sont ceux qui cherchent cette sécurité et cette sérénité dans cette transcendance et vérité absolue qu’est la religion, d’où ce mot qui retrouve ici tout son sens : reli-gare, relier les gens. Le temple luthérien d’Ambatovinaky, par exemple, a recensé plus de 1.500 fidèles jeudi dernier et autant dimanche.


Commerce. Toutefois, nous ne pouvons ignorer la dimension commerciale, hautement importante et fortement ressentie des fêtes pascales, entre les buffets et offres

diverses proposées par les établissements hôteliers, la préparation des festins et des accoutrements, car nombreux sont ceux qui pour Pâques voulaient se mettre sur leur 31 ! Ainsi en ville dans tout Tana pour être honnête, car même les périphéries étaient concernées les vendredi et samedi derniers les embouteillages monstres et bouchons interminables ont fait leur loi. Ce qui a mis à rude épreuve les nerfs du Tananarivien, constamment pressé par le temps, comme par le coût de la vie, tout en respirant un air pollué dont la qualité est innommable. Et pour terminer, cerise sur le gâteau, la réfection des trottoirs qui en restreignant l’espace de circulation des voitures comme celle des passagers n’a fait qu’aggraver les embouteillages.
Luz Razafimbelo