Madagascar, à l’instar des autres pays africains, n’a pas les moyens suffisants pour faire face à une propagation du coronavirus si ce dernier entre dans le pays. Nous l’avons dit , mais nous pensons que cela ne devrait cependant pas nous affliger car l’Etat multiplie les mesures de précautions pour empêcher le pire de survenir. Le ministère de la Santé met en place toutes les dispositions pour détecter les cas suspects et les isoler. La Grande Île est à l’unisson avec tous les pays qui sont sur le qui-vive. Il faut dire et le répéter que nous ne devons pas paniquer et que le meilleur moyen d’empêcher la propagation du virus c’est de suivre les consignes des autorités qui font preuve d’une extrême vigilance.
L’urgence d’une campagne de sensibilisation
La Chine, premier pays touché, a très vite pris la mesure du danger et a réagi avec vigueur. Ce sont des règles presque militaires que les dirigeants ont appliquées, en confinant des millions d’habitants dans des lieux fermés et en les empêchant de les quitter. Ils n’ont pas réussi totalement à empêcher la propagation du virus, mais au vu de la dimension du pays, le nombre des décès et les statistiques des personnes contaminées sont moins importants que prévus. L’OMS ne parle pas encore d’épidémie et demande à toutes les nations de se mobiliser. Néanmoins, elle voudrait que 600 millions de dollars soient alloués pour lutter efficacement contre ce coronavirus. C’est surtout vers les pays du Tiers monde que les yeux de ses experts se tournent car ces états ne disposent pas de moyens suffisants pour stopper le fléau s’il arrivait chez eux. A Madagascar, nous nous mobilisons et les précautions sont prises pour prévenir toute propagation du virus. Mais on estime que cette vigilance peut être prise en défaut car une grande partie de la population n’est pas encore véritablement consciente du danger. Il est peut-être temps de refaire la même campagne de sensibilisation que celle lancée lors de l’épidémie de peste. Le danger est à nos portes. Il faut multiplier les émissions de radio et de télévision pour que toutes les informations circulent.
Patrice RABE