
Dorénavant, c’est la tolérance zéro en ce qui concerne les trafics de tout genre. Et la collaboration efficace entre la douane, les forces de l’ordre a porté ses fruits.
Madagascar, une plaque tournante du trafic de drogue. Cette triste réalité vient d’être confirmée avec la saisie avant-hier à Toamasina de 46 kilo d’héroïnes. Heureusement que les autorités compétentes, en l’occurrence, la douane, la police nationale, à travers les Forces d’Intervention de la Police (FIP) la force navale, la Gendarmerie et le Central Intelligence Service (CIS) n’ont pas ménagé leurs efforts pour mettre la main sur cette importante cargaison de drogue dure dont la valeur tournerait autour des 20 milliards d’ariary.
Détermination
Hier en tout cas, le nouveau Directeur Général des Douanes, Lainkana Zafivanona Ernest est descendu à Toamasina pour suivre de près cette affaire. Une occasion pour le nouveau patron de la douane malgache de faire état de la détermination du gouvernement à renforcer les dispositifs de lutte contre le trafic de stupéfiants. « Dorénavant, la règle est la tolérance zéro », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Il n’a pas manqué par ailleurs de saluer l’efficace collaboration entre toutes les unités intervenantes. Ce coup de filet est par ailleurs le fruit d’une coopération régionale puisque les premières informations sur ce réseau ont été fournies par les autorités mauriciennes. Ce qui a permis aux équipes malgaches de prendre le relais et de coordonner les actions et les interventions qui ont donc permis de saisir ces deux valises bourrées d’héroïnes. Hier en tout cas, les autorités ont immédiatement procédé au test qui s’avérait positif et à la destruction des 42 kg d’héroïnes dans les locaux du bureau des douanes de Toamasina. Et ce, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato qui était également de passage à Toamasina.
Cerveau présumé
Cette saisie prouve la détermination des autorités à mettre un terme aux trafics de tout genre. Mais les actions ne vont pas s’arrêter là puisque une partie de l’héroïne, objet de ce trafic, est encore introuvable. Par ailleurs, la douane et les forces de l’ordre procèdent encore aux recherches des acteurs du trafic. Avant d’atterrir à Madagascar, la drogue transitait en Tanzanie si l’on tient compte des inscriptions sur les sachets. Le circuit passerait par la suite à Maurice avant la redistribution sur d’autres réseaux. D’après les informations, le cerveau présumé de ce réseau serait le Sud-africain surnommé Papa Freddy. Aux dernières nouvelles, lui et les quatre autres trafiquants présumés sont encore dans la nature. En somme, ce n’est que partie remise car les fins limiers de la douane, de la police, de la gendarmerie et autres sont à leur trousse. Une histoire à suivre.
R.Edmond



