Le déversement de produits pétroliers en mer peut avoir des conséquences terribles sur l’environnement marin, surtout sur la biodiversité marine. Pour prévenir ce genre de catastrophe, l’OLEP effectue périodiquement des exercices de simulation d’intervention.
Cette fois, la pratique a été organisée à Fort-Dauphin. Il s’agit d’un exercice organisé, chaque année par l’OLEP (Organe de Lutte contre l’Événement de Pollution marine par les Hydrocarbures) rattaché au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Lors de la cérémonie d’ouverture présidée par le ministre (MEDD) Voahary Rakotovelomanantsoa, les initiateurs de l’événement ont noté qu’il s’agit d’exercices en salle et de pratiques en mer, en guise de formation pour la prévention et la lutte contre le déversement des hydrocarbures. Pendant trois jours, Fort-Dauphin a été le théâtre de l’exercice, car cette partie de Madagascar est hautement exposée à ce genre de risques à cause des milliers de tonnes d’hydrocarbures transportés dans le Canal de Mozambique et de l’Océan Indien. « L’exercice à Fort-Dauphin fait partie de la mise en œuvre des conventions internationales relatives à la protection de l’Environnement ratifiées par Madagascar. Cette simulation a également pour objectif de tester les réflexes des décideurs de la structure administrative et de vérifier l’efficacité du plan de lutte avec le renforcement des capacités de participants. Cet échange leur permettra ainsi de mieux assimiler et d’appliquer le plan de lutte, afin d’avoir un automatisme local », a indiqué Damy J.B Ratolojanahary, Directeur général de l’OLEP.
Risques fréquents. Face au désastre écologique causé par le naufrage d’un navire à l’Ile Maurice, en sa qualité de premier responsable concernant la pollution marine à Madagascar, l’OLEP a annoncé un motif de plus pour prendre l’initiative d’organiser cet exercice de simulation à Fort-Dauphin pour le renforcement des capacités en vue de la prévention des pollutions marines et côtières et pour le renforcement des capacités de lutte contre les pollutions des hydrocarbures. Selon les organisateurs, un scénario a été choisi pour mener cet exercice regroupant d’acteurs concernés, entre autres, les forces de l’ordre, les pompiers et les autres services déconcentrés. Six cellules, notamment celles des opérations, de la logistique, de l’évaluation, des finances, de la communication, de l’histoire et de la documentation, ont été ainsi mises en place pour faire face à l’accident. Outre les questions se rapportant aux causes et conséquences de déversements d’hydrocarbures, on a noté des questions juridiques et le tout couronné par une pratique en mer.
Antsa R.