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mardi, mai 13, 2025
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Lutte antiacridienne : Des brigades villageoises pour une défense rapprochée des cultures

Lors de la mise en place de la brigade villageoise dans le « fokontany » d’Antsakoabe à Tanandava.

Les paysans sont fortement impliqués afin de protéger les périmètres rizicoles contre une éventuelle invasion de criquets.

Le centre de lutte antiacridienne à Madagascar dit IFVM a mis en place une structure paysanne dénommée Brigade Villageoise de Lutte Antiacridienne (BVLA) au niveau du « fokontany », et ce, en partenariat avec le projet PEPBM (Projet d’Extension du Périmètre du Bas Mangoky). L’objectif consiste à protéger le périmètre rizicole d’une superficie de plus de 5.000ha localisée dans les communes rurales de Tanandava et d’Ambahikily qui font partie de la zone antiacridienne de Befandriana Atsimo dans le district de Morombe. En tout, 60 brigades villageoises ont été installées dont 19 dans la première commune et 41 dans la seconde commune. Cette structure paysanne est destinée à mener une lutte antiacridienne de proximité appelée communément une défense rapprochée de cultures.

Pérennisation. Il faut savoir que chaque brigade villageoise est composée d’un groupe de six à dix paysans. Ce groupe est supervisé par le Comité de Lutte Antiacridienne au niveau de la Commune ou CLAC constitué principalement par le maire, les chefs « fokontany » et les notables. Il est opérationnel via l’application d’un « dinam-balala » ou une convention sociale transcrite et élaborée par le CLAC. Et après avoir été identifiés au niveau des hameaux, les paysans membres des brigades villageoises ont bénéficié d’une formation théorique et pratique sur la surveillance et l’intervention antiacridienne dispensée par des techniciens de l’IFVM. En cas d’infestation de criquets, ils pourront ainsi commencer à traiter leurs cultures à petite échelle et réagir immédiatement en procédant à la signalisation précoce. Ensuite, des matériels de traitement et des kits de protection ont été remis officiellement par le ministère auprès de la présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage afin d’assurer la pérennisation et l’efficacité des actions des brigades villageoises de lutte antiacridienne.

Intérêts socio-économiques. Notons que le périmètre rizicole localisé dans les communes rurales de Tanandava et d’Ambahikily permet de pratiquer deux saisons culturales avec un rendement moyen estimé à cinq tonnes/ha chaque année. Une extension sur une nouvelle superficie de l’ordre de 5 000ha est également en vue. Compte tenu des intérêts socio-économiques que le périmètre présente, le ministère de tutelle a engagé cette action par le biais de l’IFVM afin de le préserver d’une éventuelle invasion acridienne.

Navalona R.

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