La préservation de la sécurité alimentaire de la population rurale malgache figure parmi les objectifs du Programme 2013-2016 de réponse à l’invasion acridienne à Madagascar.
Les agriculteurs ne devraient plus craindre l’invasion acridienne, mais une stratégie de lutte préventive contre le fléau s’impose toujours. Ce sont les grandes idées sorties de l’atelier de fin de Programme triennal, de réponse à l’invasion acridienne. Mené conjointement par le ministère auprès de la présidence en charge de l’Agriculture et l’Elevage (MPAE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cet atelier s’est tenu, du 14 au 16 juin 2016, avec la participation des acteurs concernés dont le MPAE, les organisations concernées ainsi que les partenaires techniques et financiers. En effet, après deux journées et demie de présentations et d’intenses discussions, la rencontre de travail avait un double enjeu, selon les organisateurs : effectuer un bilan du Programme triennal et discuter de l’après Programme et de la stratégie de lutte préventive.
Satisfaisant. Le Programme triennal, dont l’objectif principal fut de préserver la sécurité alimentaire de la population malgache, est une réussite, d’après les informations fournies par la FAO. « Il a de plus permis de renforcer les compétences nationales dans tous les aspects de la gestion antiacridienne et de doter l’entité nationale en charge de la lutte antiacridienne de tout l’équipement nécessaire ainsi que d’intrants (pesticides) et d’infrastructures (magasin central de stockage des pesticides) », a indiqué cette organisation dans un communiqué. Par ailleurs les opérations de prospection et de lutte terrestres et aériennes se poursuivent toujours sur le terrain. Des actions de communication sur ces opérations sont également en cours. L’ensemble des partenaires techniques et financiers sera tenu informé de la conclusion dudit Programme ainsi que des activités au-delà du 30 juin, telle que l’achèvement de la construction du magasin de pesticides. En outre, la nécessité impérative de mettre en œuvre une stratégie de lutte préventive de manière à assurer un suivi attentif des populations acridiennes et de leurs habitats et de traiter rapidement toute poche de pullulation a été soulignée par l’ensemble des participants à l’atelier. Pour la mise en place de cette stratégie, deux documents sont déjà disponibles pour le Gouvernement malgache. Il s’agit du Plan de prévention du risque acridien (PPRA) élaboré par la FAO ; et une étude dirigée par un cabinet d’études malgache intitulée « Diagnostic de la capacité nationale dans la lutte antiacridienne, réformes et stratégie de mise en œuvre de la restructuration ».
Antsa R.
