Une rencontre des responsables du ministère de l’Agriculture avec les techniciens et les experts de la lutte antiacridienne s’est tenue hier dans les locaux de la FAO (Food and agriculture organization). Une réunion qui avait pour objectif de faire le bilan de la situation acridienne à Madagascar. Depuis le début de la première phase de la lutte antiacridienne en octobre 2013, une surface de 250 000 ha a été traitée, d’après le ministre de l’Agriculture, Rolland Ravatomanga. En effet, cette lutte comprend trois phases. La première concerne la lutte contre l’invasion, jusqu’en septembre 2014 ; la deuxième, de 2014 à 2015 s’opère lors du déclin ; et enfin la troisième phase appelée rémission vise à surveiller la situation de près, même si les menaces seront déjà écartées. Pour la phase 2013-2014, les partenaires techniques et financiers ont déjà fourni un financement de 86 millions USD, si les besoins s’élèvent à 50 millions USD pour cette période. Les négociations pour le retour des bailleurs ont permis d’obtenir cette somme, a affirmé le ministre. Cependant, les financements des deux dernières phases seront encore à trouver.
Efficience. La FAO des Nations Unies est la plus connue dans le monde, dans le domaine de la lutte antiacridienne. C’est d’ailleurs pour cela que Madagascar a choisi de collaborer avec cette organisation. Cette fois, la lutte ne vise pas uniquement à exterminer les criquets, mais en même temps à ne pas nuire à l’environnement, la santé et les activités des paysans. Pour ce faire, les organes de lutte ont choisi d’utiliser des biopesticides. « Les efforts se concentrent actuellement sur la lutte préventive et la maîtrise de techniques antiacridiennes. Nous pouvons assurer qu’il n’y a rien à craindre pour cette saison car la lutte est en bonne voie et les actions seront réalisées à temps pour cette fois », a rassuré le ministre Rolland Ravatomanga. Jusqu’ici, les actions sont concentrées dans les régions Ihorombe, Sud et Moyen-Ouest, pour maîriser les attaques antiacridiennes. Les prochaines zones d’intervention dépendront de l’évolution de la situation, selon le ministre.
Antsa R.