Face aux invasions acridiennes qui menacent régulièrement les cultures, les autorités renforcent la lutte grâce à deux méthodes complémentaires : le traitement terrestre et le traitement aérien, mobilisant technologie et expertise pour protéger les moyens de subsistance des populations. D’après les explications, le traitement terrestre s’appuie sur l’action méthodique des équipes munies de pulvérisateurs motorisés, portés à dos ou montés sur véhicules. Cette technique permet d’appliquer les pesticides de manière ciblée, notamment sur les foyers localisés, en utilisant des formulations en ultra-bas volume (UBV) qui assurent des pulvérisations fines et efficaces. Bien que limitées à de petites superficies, ces interventions garantissent une maîtrise précise des zones infestées, tout en limitant l’utilisation excessive de produits chimiques.
Complémentaire
En parallèle, le traitement aérien intervient lorsque les infestations s’étendent sur de vastes surfaces ou touchent des zones difficiles d’accès. Des avions et hélicoptères pulvérisent les pesticides depuis les airs, permettant d’agir rapidement sur des milliers d’hectares en un temps réduit. Cette opération nécessite une coordination rigoureuse entre les équipes au sol et les pilotes, afin de respecter les conditions météorologiques, les dosages et de limiter les dérives, garantissant ainsi une efficacité optimale tout en minimisant les impacts environnementaux.
Technologie
Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la lutte antiacridienne à Madagascar intègre désormais les nouvelles technologies pour optimiser ces interventions. L’utilisation d’outils GPS, la cartographie numérique et le suivi en temps réel des opérations facilitent la planification des traitements, renforçant la précision des zones d’intervention et l’efficacité des pulvérisations. La synergie entre les équipes terrestres et aériennes, associée aux technologies de pointe, permet d’intervenir rapidement dès l’apparition des premiers foyers acridiens, limitant ainsi leur propagation. En combinant ces deux approches, Madagascar se dote d’une stratégie robuste pour lutter contre les criquets, contribuant à la sécurité alimentaire et à la protection des cultures, tout en assurant un équilibre avec la préservation de l’environnement.
Antsa R.