
Des essaims de criquets touchent actuellement sept régions de l’île. On peut citer, entre autres, les régions Atsimo Andrefana, Ihorombe, Androy, Anosy, Boeny, Haute Matsiatra et Menabe. « Le développement de ces criquets migrateurs a été favorisé notamment par le passage des cyclones dernièrement dans ces régions infestées. Nous avons déjà lancé la campagne de lutte antiacridienne depuis septembre dernier. Jusqu’à présent, une superficie totale de 134 615 hectares a été traitée et protégée suite à l’intervention de l’équipe du centre d’éradication des criquets ou IFVM », a expliqué le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Harifidy Ramilison. Et lui de préciser que parmi ces surfaces infestées par les criquets, 126 715 ha ont été traités par voie aérienne, et ce, avec l’assistance technique de la FAO, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Mionjo », financé par la Banque mondiale pour le gouvernement de Madagascar.
Stock de pesticides suffisant. Il faut savoir que la région Menabe est fortement touchée par les attaques de criquets avec une superficie totale infestée de 57 020 ha. En revanche, dans la région de Sofia et de Boeny, environ 1 747 ha sont infestés et traités. Après les attaques acridiennes dans la région de Boeny, ces criquets migrateurs se sont ensuite déplacés vers Port-Bergé. « La situation est maintenant maîtrisée, d’autant plus que nous disposons de postes anti-acridiens dans toutes ces régions infestées. Parlant de pesticides utilisés, le don du Royaume du Maroc de 40 000 litres est encore suffisant pour effectuer des traitements aussi bien terrestres qu´aériens. Nous disposons encore du stock. Dans le cadre de la mise en œuvre de notre plan de lutte antiacridienne, nous avons fait un approvisionnement supplémentaire de 64 000 litres de pesticides importés. Ces produits arriveront vers le mois de juin ou juillet de cette année. Par ailleurs, d’autres équipements et matériels vont venir le mois prochain », a conclu le ministre de tutelle.
Navalona R.