
Une quantité importante de drogue dure a été détruite au début du mois de septembre, marquant une nouvelle étape dans la lutte des autorités malgaches contre le trafic de stupéfiants. Mardi, une opération d’incinération et de destruction a eu lieu au carrefour d’Ambohitrimanjaka. Elle concerne un lot de 10,9 kilogrammes de Crystal méthamphétamine, une drogue particulièrement dangereuse, saisie quelques semaines plus tôt. L’opération a été supervisée par la Brigade des stupéfiants de la Police nationale (Stup Anosy) et s’est déroulée en présence de magistrats, garants de la procédure judiciaire. Pour mémoire, le 12 août 2025, un individu avait été interpellé à Ampasampito Ambohimirary par les éléments de la Stup. Il était surpris en flagrant délit de détention et de tentative de vente de cette drogue dure. Le butin saisi lors de cette intervention représentait près de 11 kilos de Crystal méthamphétamine, destinés au marché local et peut-être international. Après sa garde à vue, l’homme avait été déféré puis incarcéré le 16 août à la maison centrale de Tsiafahy. Les enquêtes ont révélé que cette saisie n’était pas un cas isolé. Selon les informations disponibles, la drogue provenait d’un réseau transnational. Le principal fournisseur identifié est un ressortissant tanzanien, déjà appréhendé avant l’arrestation du complice malgache et actuellement lui aussi détenu à Tsiafahy. Ce détail confirme l’implication d’organisations criminelles étrangères dans le trafic de stupéfiants à Madagascar. La destruction publique des stupéfiants saisis a pour but d’empêcher toute tentative de réintroduction sur le marché noir, mais également d’envoyer un message fort. Les autorités veulent ainsi rappeler leur détermination à lutter contre le trafic de drogues dures, qui menace la jeunesse et la sécurité publique. Au-delà de cette affaire, la Police nationale et la justice multiplient leurs efforts pour renforcer les contrôles et démanteler les filières. La coopération internationale reste également un enjeu majeur dans la traque des réseaux transfrontaliers. Avec cette incinération, Madagascar montre une fois encore qu’elle prend au sérieux la lutte contre les drogues dures, malgré les défis considérables que représente ce fléau mondial.
Yv Sam