
Le dispositif de mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) 2025-2030 est désormais effectif, selon le comité de sauvegarde de l’intégrité.
Avec l’adoption du décret n°2025-568 du 28 mai 2025 en conseil des ministres, le gouvernement entend franchir une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption en instaurant un cadre institutionnel. Ce décret érige des structures dédiées pour garantir la cohérence et l’efficacité des actions engagées. Au cœur du dispositif se trouve le Comité de Pilotage, présidé par le Premier ministre et co-présidé par le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI). Cet organe stratégique assure la coordination, le suivi et la validation des plans de mise en œuvre. Trois sous-comités stratégiques ont été institués afin de déployer les objectifs majeurs de la SNLCC, à savoir mettre fin à l’impunité, renforcer la synergie entre les acteurs et instaurer une culture d’intégrité partagée.
Un Comité de suivi-évaluation, garant de performance et de transparence, est chargé de définir les indicateurs et d’assurer une évaluation périodique. Quant au Comité multi-acteurs, il réunit Parlement, institutions de contrôle, secteur privé, société civile ainsi que partenaires techniques et financiers, pour renforcer la concertation et enrichir le processus décisionnel.
Trafic
Ces structures sont investies d’une mission claire, celle de traduire les ambitions de la stratégie en actions concrètes et mesurables. Elles interviendront dans sept secteurs clés, notamment la Justice, la Santé, l’Éducation, les Forces de défense et de sécurité, le Foncier, les Finances publiques ainsi que la Jeunesse et les Sports. Elles cibleront également sept filières stratégiques fortement exposées à la corruption, dont le trafic d’espèces sauvages, l’or, le saphir, la vanille, le girofle, le litchi et l’économie bleue.
Chaque organe de gouvernance est tenu de produire des rapports réguliers. Le Comité de pilotage présentera annuellement ses conclusions au président de la République et au Parlement. Les sous-comités stratégiques remettront des rapports semestriels, tandis que le comité multi-acteurs participera à la revue annuelle de la stratégie et formulera des recommandations. Le secrétariat permanent du CSI assure la coordination technique de l’ensemble de ces structures.
Recueillis par Rija R.
Ce n’est pas gagné à mettre ce 1er ministre en responsabilité.vu la transparence et absence sur les dossiers importants du pays mais savoir avant les mises en cause pour mieux les protéger