Madagascar vient de très loin. Elle est encore dans le fin fond du classement établi dans le cadre de l’Indice de la perception de la corruption 2018. Nous sommes bien loin du compte dans la lutte contre la corruption, qui est une priorité pour amorcer un véritable développement. Le défi est immense et ce pouvoir qui vient de s’installer, a beaucoup d’efforts à faire pour effacer toutes les séquelles de cette pratique. Il ne s’agit plus de faire des déclarations de bonnes intentions, mais il faut agir.
Lutte contre la corruption : un combat de longue haleine
Le nouveau président l’a répété durant sa campagne électorale. Il prône la bonne gouvernance et veut faire de la lutte contre la corruption, une de ses priorités. C’est un travail de Titan que lui et son administration doivent abattre pour réaliser ces objectifs. Des dizaines d’années de mauvaise pratique ont ruiné les efforts de développement du .pays. C’est la raison de ce marasme qui empêche de libérer les énergies créatives. Une légère amélioration a été notée depuis le dernier classement de l’Indice de Perception de la Corruption, mais cela ne nous permet pas de pavoiser car il y a encore beaucoup à faire pour constater une avancée significative. Comme toujours, l’exemple vient d’en haut et les dignitaires du régime doivent donner l’exemple. Le simple citoyen attend de voir les actions que le pouvoir va mener à partir de maintenant. Les déclarations se sont multipliées depuis l’installation du nouveau régime, mais on ne jugera de leur effectivité que dans quelques mois. Pour le moment, il vaut mieux ne pas prendre pour agent comptant toutes les promesses qui ont été faites. Mais le chantier est immense et arriver à ne réaliser qu’une partie serait un exploit à saluer. La population malgache attend de voir les actions qui seront entreprises pour être vraiment convaincue.
Patrice RABE