
Après quelques mois de répit, le CRCO (Centre régional de commandement opérationnel) du Camp Raveloson Mahasampo, à Toliara, reprend ses réunions, sous la houlette du gouverneur Tovondrainy Edally et son équipe, pour s’occuper exclusivement des problèmes relatifs à la Covid-19. Vers le début du mois de mars (tout comme l’année dernière), le combat contre le coronavirus a commencé. D’après les responsables de garde à l’hôpital, dès que les responsables du CRCO de Toliara ont distribué des masques et du CVO, « le nombre a diminué, un seul décès le 18 Mars, puis 11 guéris, il reste 12 malades ce dimanche 21, un seul cas semi-grave, puisqu’il n’y a rien à craindre »
Gestes barrières de plus en plus ignorés. Les sensibilisations via la radio ne manquent pas, mais comment un tireur de cyclo-pousse pourrait les entendre quand il doit continuellement tirer et penser à où trouver un client ? En ville, on aperçoit des personnes portant un masque tous les 500m. En dehors de la ville, plus de gestes barrières. Au contraire, les gens des campagnes nous trouvent bizarres avec nos masques. « Mort de Corona ? Comment ça doit-être ? », se demandent-ils. Ils n’y croient pas du tout. Il y a toujours des morts de typhoïdes, de paludismes. Quelle différence ! Ils fréquentent rarement les hôpitaux. Ils y vont quand ils ne peuvent plus rien faire d’autre. Ils se sont mis en tête de ne jamais tomber malades, faute d’argent. Un guérisseur traditionnel se trouve plus près et coûte moins cher.
Charles RAZA