
Avant le match retour opposant les Bareas de Madagascar et les Eléphants de la Côte d’Ivoire, le ministère de la Santé publique avait fait savoir qu’elle déployait 35 agents de santé à Toamasina I durant et après le match pour assurer le respect des gestes barrières. Mais face à une foule en délire après l’égalisation du score, les gestes barrières sont vite passés inaperçus. Plus de distance d’un mètre, plus de masques, et avec les cris, les postillons ne se faisaient pas rares. Tout ceci, dans une ville qui figure parmi celles qui ont enregistré un taux important de cas positifs à la Covid-19.
Antananarivo. Les tananariviens ont aussi vécu le même périple à Analakely. Les bouteilles de bière passaient de bouche en bouche. Même si les personnes qui ne portaient pas de masque de protection ne pouvaient accéder à l’espace aménagé devant l’hôtel de ville, de nombreuses personnes ont suivi le match le long de l’Avenue de l’Indépendance. Et là encore, masque et distance physique d’un mètre étaient invisibles chez certains supporteurs. Les autorités étaient bel et bien sur place mais n’ont rien pu faire face à la fougue de la foule. Malgré cela, l’organisation a essayé de diffuser des messages de sensibilisation avant le match et pendant la pause. Comme la Covid-19 sévit toujours au pays, il se peut que les événements du 17 novembre 2020 aient favorisé sa propagation. Néanmoins, le nombre de cas recensés dépend du nombre de tests effectués. Et comme aujourd’hui, le pays ne procède plus à un dépistage massif de cette maladie, tout semble aller pour le mieux et tant pis pour ceux qui ont le malheur de la contracter.
Anja RANDRIAMAHEFA