
Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans le cadre de la prévention de la propagation de la pandémie de Covid-19, apportent leur soutien à l’administration pénitentiaire en vue de contenir ce coronavirus.
Ainsi, ils viennent de doter la maison centrale d’Antanimora d’infrastructures sanitaires et de nouvelles salles d’isolement, outre la réhabilitation des infrastructures existantes. À titre d’illustration, la clôture extérieure de 4m de hauteur autour de la parcelle et de 3m de hauteur pour séparer les différents quartiers, a été nouvellement bâtie. En outre, huit conteneurs ont été transformés pour mettre en place quatre salles de quarantaine, deux pièces pour le traitement des éventuels contaminés, une autre pièce qui servira de bureau pour le médecin et une salle de dépistage. Deux blocs sanitaires ont également été aménagés, sans oublier la réhabilitation de la salle des admis dans le quartier homme. Le directeur général en charge de la Programmation et des Ressources auprès du ministère de la justice a représenté son ministre de tutelle, lors de la réception provisoire de ces nouvelles infrastructures.
Éviter les risques de propagation. Il faut savoir que cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’appui du PNUD et du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix au système judiciaire de Madagascar à travers le projet « Consolider et accélérer les acquis de la paix à Madagascar durant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Les différentes institutions, dont, entre autres, le ministère de la Justice et les différentes juridictions ont été ciblées afin d’en tenir compte le principe « ne laisser personne de côté ». Force est de reconnaître que la maison centrale d’Antanimora subit actuellement une surpopulation. Dans la foulée, l’exiguïté de l’espace ne permettait pas toujours de respecter les distanciations sociales, sans compter la vétusté des infrastructures et les autres installations. Le risque de propagation massive de la Covid-19 est ainsi réel entre les détenus et le personnel pénitencier qui reste en contact permanent avec eux. D’où, l’importance de cette dotation en infrastructures sanitaires adéquates à la prison d’Antanimora en complément des lots d’intrants et matériels médicaux. Ceux-ci sont notamment composés de kits de dépistage de Covid-19 et de matériels de protection individuelle et de nettoyage ainsi que d’autres intrants médicaux permettant de mieux protéger le personnel soignant pour éviter les risques de propagation du Coronavirus et de mieux prendre en charge les patients.
Garde-fou. D’aucuns reconnaissent que l’efficacité de la promotion et de la protection des droits de l’homme constitue un garant d’une société juste et inclusive, ne laissant personne de côté, et ce, peu importe les circonstances. Cela constitue également un garde-fou pour éliminer les inégalités et l’exclusion qui aggravent les effets de diverses crises. Par ailleurs, le Programme des Nations Unies pour le Développement continue toujours d’investir pour accompagner les institutions publiques pour que les services publics soient équitablement accessibles à tous. À travers le projet « Consolider et accélérer les acquis de la paix à Madagascar durant la crise de Covid-19 », le soutien du PNUD à l’administration pénitentiaire lui à déjà permis la formation sur l’hygiène des personnes en charge du nettoyage et du dépistage. Il faut savoir que la maison carcérale de Toamasina bénéficie également du même appui que la maison centrale d’Antanimora.
Recueillis par Navalona R.