
Lutter contre la cybercriminalité est aussi un autre moyen de protéger les personnes et les biens.
La lutte contre la cybercriminalité est une priorité pour les forces de l’ordre. Pour preuve nombreux ont été les cybercriminels appréhendés et emprisonnés ces derniers temps.
Travail de professionnel. Le dernier cas d’espèce a été celui qui a concerné un « facebooker » qui, depuis des mois a mené sur les réseaux sociaux une campagne acharnée d’incitation à la haine. L’homme en question avait publié des propos injurieux et racistes en appelant notamment à une « OPK » ou opération Karàna contre la communauté indienne à Madagascar. Face à un tel agissement, le Collectif des Français d’Origine Indienne à Madagascar (CFOIM) avait déposé une plainte contre ledit internaute le 23 février dernier. Le service de la lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie Nationale s’est saisi du dossier et a immédiatement mené les investigations. Un véritable travail de professionnel, puisque le « facebooker » criminel a été arrêté dès le 7 mai et déféré au parquet le 9 mai dernier. Suite au verdict rendu le 18 mai 2018 par le Tribunal de Première Instance d’Antananarivo, le coupable a été condamné à une peine de deux années d’emprisonnement avec sursis.
Leçon. Le CFOIM, partie plaignante dans cette affaire, n’a en tout cas pas manqué de remercier les autorités compétentes. «Il y a tellement mieux à faire sur les réseaux sociaux. Le CFOIM se félicite de cette interpellation qui doit servir de leçon et sensibiliser les individus qui se cachent derrière des comptes « fake » pour développer des activités répréhensibles. Les propos désobligeants, haineux, les injures, ou diffamations par voie virtuelle sont désormais passibles de lourdes peines à Madagascar.» a déclaré un membre du CFOIM. Un autre membre du Collectif de souligner : «Le CFOIM travaille depuis des années à favoriser le mieux vivre ensemble à Madagascar. La liberté d’expression et le respect d’autrui dans le ‘respect’ des différences sont nécessaires à une cohabitation pacifique et le préalable au bon développement de notre pays. » Rappelons que la loi n°2016-031 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2014-006 du 17 juillet 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité, en ses articles 18 et 20, réprimande et punit toute manœuvre allant dans le sens de l’injure ou de la diffamation. La loi sur la cybercriminalité existe partout dans le monde et protège tous les individus quels que soient leur origine, leur sexe, ou leur religion. Nous nous félicitons que Madagascar a adopté et mis en application de telles dispositions légales au service de la protection des citoyens.
R.Edmond.