La culture du Sorgho est une priorité nationale à en croire le ministre de l’Agriculture et de l’élevage. Sa promotion serait même un ordre du Président de la République.
La mise en œuvre du programme Rapid Rural Transformation, lancé en 2021, se poursuit actuellement. Les efforts pour permettre la diversification alimentaire dans le Sud, à travers la culture du sorgho et du millet, afin de lutter contre la malnutrition en sont une manifestation.
Le choix desdites céréales tiendrait compte de leur résistance et leur adaptation aux effets du changement climatique. « Entre 2021 et 2022, la superficie de terrains cultivés en Sorgho est approximativement de plus de 10 000 ha », a annoncé Harifidy Janset Ramilison, ministre de l’Agriculture et de l’élevage lors de la signature de l’avenant du programme de résilience pour les populations de Madagascar à Anosy hier. « Le rendement reste actuellement moyen avec 900 kg à une tonne à l’hectare » si l’on s’en tient aux dires de ce responsable. Ce qui pourrait toutefois être amélioré. L’augmentation des superficies en cultures intégrées répondant aux besoins des populations vulnérables à travers la continuité du programme Rapide Rural Transformation en serait une des solutions, à en croire le ministre de l’Agriculture et de l’élevage.
Recadrer. « À chaque fois qu’on vient signer un accord de plan de travail de l’année, cela veut dire, beaucoup plus d’actions, beaucoup plus d’activités en faveur de la population dans le Sud en particulier ». Propos pleins d’optimisme de Pasqualina Di Sirio, représentante du Programme Alimentaire Mondial à Madagascar, lors de la signature de l’avenant du programme de résilience pour les populations de Madagascar hier. Pour la représentante du PAM à Madagascar, cela implique « plus d’actions, d’innovations, d’activités à impact en faveur des populations, dans le Sud en particulier ». Cela signifierait plus d’envergures et d’impacts, voire de financement en faveur de la résilience des populations vulnérables. A hauteur de 4 millions de dollars, l’accord entre le gouvernement malgache et le Programme Alimentaire Mondial vise à mettre en œuvre un programme qui vise à supporter les ménages vulnérables et à accompagner leur résilience grâce à un ensemble d’interventions et d’activités. À savoir : appuis au programme de développement du Sorgho et du maïs (production jusqu’à l’accès au marché dans la région Itasy pour alimenter les banques alimentaires dans la région Androy). Le contrat consiste également à l’appui au développement des chaînes de valeur sensible à la nutrition pour alimenter la mise en place et l’extension des programmes de développement communautaires avec un accès prioritaire sur la transformation des produits, la réduction des pertes post-récolte et la mise en œuvre du Rapide Rural Transformation, la promotion de l’accès à l’assurance agricole et l’inclusion financière. Ce, pour développer la population rurale et les aider à faire face aux effets du changement climatique.
José Belalahy