«Nous savons que jusqu’à maintenant, la malnutrition demeure un problème majeur de santé publique à Madagascar. Ainsi, pour que les efforts aboutissent, il faut que tout le monde soit impliqué», a souligné Holy Malala Raobelina, coordonnateur de l’Office National de Nutrition (ONN), un organisme rattaché à la Primature, lors d’une table ronde avec toutes les structures intervenant dans le secteur de la nutrition dans le pays, le vendredi dernier, à l’hôtel Paon d’Or Ivato. Et elle de poursuivre que le taux de la malnutrition chronique reste à un niveau plus qu’alarmant. «Cette stagnation est d’autant plus dangereuse que ce type de malnutrition a des conséquences irréversibles sur le développement intellectuel de l’enfant», rajoute-t-elle.
Multifactorielles. En fait, la malnutrition n’épargne aucune localité à Madagascar, et ne choisit pas non plus sa cible. Adulte ou enfant, tout le monde peut en souffrir. Mais elle est plutôt alarmante chez l’enfant, surtout pour ceux qui n’ont pas atteint leurs 1 000 jours. Et justement à ce sujet, l’ONN de rapporter que 1 300 000 enfants en sont atteints au cours de cette année. Une calamité due à des causes multifactorielles, entre autres, l’insécurité alimentaire des ménages, l’insuffisance des services de santé, d’eau et assainissement, la mauvaise qualité de soins apportés aux femmes et leurs enfants, etc. «Les facteurs politiques, juridiques et culturels en sont également mentionnés comme causes indirectes», selon toujours les explications. Et c’est justement pour y remédier que la table ronde du vendredi dernier a eu lieu. «Il est impératif d’avoir des interventions multisectorielles et bien coordonnées», souligne Holy Malala R, lors de cette rencontre entre les différents acteurs de la lutte contre la malnutrition. Une occasion pour elle d’encourager tous ces acteurs à intégrer les plates-formes «afin d’avoir une meilleure visibilité et une dynamique d’échange», tout en insistant sur la mise en place d’un système de suivi-évaluation.
Arnaud R.
