« On est convaincu que ce qui manque dans ce pays, c’est la volonté de se défaire de la pauvreté et d’initier des choses pour la génération future ». Ce sont là les messages du docteur Vincent Rakotoarison, président du conseil d’Administration de l’ONG HARI ou Hevitra Atambatra Rehareha Iombonana. Une jeune ONG (organisation non gouvernementale) dirigée par des jeunes pour les jeunes qui vient officiellement de prendre son envol dans la lutte contre la pauvreté. En effet, la Grande Ile et sa population sont connus pour leur pauvreté. Une situation qui se manifeste par la hausse continuelle du coût de la vie, le nombre de personnes se retrouvant dans la pauvreté, le taux de chômage élevé et la dégradation sociale. Et qui contraint des milliers de Malgaches à vivre dans des conditions inhumaines (extrêmes). Les causes seraient, pour le Dr Vincent Rakotoarison « le manque de volonté, le manque d’initiative et le manque d’honnêteté intellectuelle ». Des défauts que l’ONG Hari voudrait éradiquer : en donnant plus de latitude aux jeunes, en les sensibilisant sur l’importance de la prise de responsabilité, mais surtout en les formant afin de renforcer leurs capacités).
Actions. Formée par des jeunes engagés, intellectuels et voulant à tout pris changer les choses à Madagascar, la nouvelle organisation compte intervenir dans les régions d’Anosy, Androy, Atsimo-Andrefana, Itasy et Analamanga sur différents secteurs d’activités. Entre autres, la conservation de l’environnement, l’éducation, le respect des droits de l’Homme et des citoyens, la formation entrepreneuriale, le sport et la culture. Et dans cette démarche, ils n’attendent pas qu’on les aide. Une visite d’universitaires américains (de l’université du Michigan) est prévue le 18 mai prochain. Ce qui aura pour but « d’élaborer des projets de développement dans les zones d’interventions » selon les dires du Dr Vincent Rakotoarison. Avant d’ajouter : « des projets de descente sur terrain dans lesdites régions sont également prévus afin de cerner les réels besoins en matière de développement ». Asseoir le développement requiert la participation de tout un chacun. Ce que les jeunes membres de l’ONG Hari ont compris et tentent de prouver.
José Belalahy