Six ans après la tenue de la COP21 et l’adoption de l’Accord de Paris – qui a fixé l’objectif de maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2 °C, voire 1,5 °C – les objectifs ne sont pas encore près d’être atteints en matière de lutte contre les changements climatiques. Rappelons que dans le cadre de cet accord ratifié par 192 pays, les pays se sont engagés à présenter leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), incluant les plans nationaux sur la réduction de gaz à effet de serre. Les pays doivent rehausser cette ambition climatique tous les 5 ans, plan actualisé à l’appui.
En ce moment se déroule à Glasgow, au Royaume-Uni, la COP 26 où les enjeux du réchauffement climatique sont au centre de toutes les attentions. Celle-ci se résume en 3 questions.
La COP, qu’est-ce véritablement ?
COP ou Conférence des Parties est la conférence des signataires de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). A ce jour, cette convention-cadre a été signée par 196 Etats et l’Union européenne, soit 197 signataires. Des représentants de ces Etats signataires se réunissent chaque année lors de cette rencontre de haut niveau, dont la question centrale est la lutte contre le changement climatique. La COP 26, qui a dû être ajournée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, est organisée en partenariat avec l’Italie. Elle se tient actuellement (du 31 octobre au 12 novembre 2021) à Glasgow. Des dirigeants issus de plus de 200 pays sont ainsi présents sur place, outre les membres de la délégation, des experts, des scientifiques, des participants issus de la société civile. Plus de 10 000 participants sont actuellement présents à ce sommet.
On notera également la présence des activistes, dont l’une des plus célèbres est la militante écologiste suédoise Greta Thunberg.
Quels enjeux pour la COP 26 ?
Ce sommet marquera – ou pas – le tournant de la lutte contre le changement climatique. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ou GIEC, publié en août 2021, le réchauffement climatique ne pourra pas être maintenu sous la barre des 1,5 °C, à l’état actuel de la situation au niveau mondial. Il s’agit alors de chercher à inverser cette tendance. Pour cela, il est impératif que la planète réduise de moitié, en 10 ans, les émissions de gaz à effet de serre. Les négociations ont toujours été âpres à ce sujet, dans la mesure où cette démarche nécessite un accompagnement et un gros investissement financier.
Les États qui ne se sont pas encore engagés doivent s’acheminer vers cette voie. Ce qui est loin d’être chose aisée, notamment pour les pays les plus pollueurs.
Quels objectifs pour la COP 26 ?
On peut classer les grands objectifs en trois grandes lignes :
- Rehausser le niveau d’ambition climatique afin de garantir un niveau net de zéro émission au niveau mondial d’ici 2050 et maintenir un niveau de 1,5°C. Pour atteindre ces objectifs, les signataires devront faire des choix, notamment sur l’accélération de l’abandon progressif du charbon, la réduction de la déforestation, passer aux véhicules électriques et encourager les investissements dans les énergies renouvelables.
- Renforcer les mesures d’adaptation pour protéger les communautés, notamment les plus vulnérables et les habitats naturels menacés par les changements climatiques.
- Mobiliser des fonds : les pays développés doivent tenir leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par année pour le climat.
Recueillis par Hanitra R.
