- Publicité -
mardi, mai 13, 2025
AccueilSociétéLutte contre le paludisme : Nouvelle contribution des chercheurs de l’Institut Pasteur...

Lutte contre le paludisme : Nouvelle contribution des chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar

Afin d’optimiser l’efficacité des moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’usage indiqué de ces dispositifs est de dormir dedans toutes les nuits et tout au long de l’année.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) proposent dans un article scientifique publié récemment dans le journal « Scientific Reports », une méthode alternative pour tester la bio-efficacité des moustiquaires imprégnées d’insecticides pour un contrôle plus efficace de la lutte antipaludique.

L’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide à effet durable (MID) est la principale méthode utilisée à Madagascar pour prévenir le paludisme, la prévention étant l’un des principaux volets dans la stratégie de lutte contre cette maladie dans le pays. Une nouvelle contribution de l’équipe de chercheurs au sein de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) vient d’être rendue publique par la publication d’un article scientifique dans « Scientific Reports », un journal scientifique numérique libre d’accès et de renom, dans lequel la pertinence des recherches scientifiques proposées est strictement évaluée. L’article, publié le 13 novembre 2018 fait état des travaux de recherche sur une méthode alternative pour tester l’efficacité des MID. A noter que l’efficacité de ces moustiquaires pré-imprégnées d’insecticide et à longue durée d’action est très peu étudiée car les méthodes à appliquer sont très contraignantes, demandant des moyens et un savoir-faire très spécifique dans le domaine de l’expertise entomologique.

Gain de temps et d’argent. L’équipe de chercheurs de l’IPM a démontré qu’il était possible de diminuer le nombre de moustiques nécessaires pour tester la bio-efficacité des moustiquaires. En particulier, ils ont démontré que les moustiquaires imprégnées pouvaient être testées avec deux fois moins de moustiques que selon les méthodes standardisées, permettant un gain de temps et d’argent et n’entrainant sans altérer la qualité des résultats obtenus. Cette conclusion peut impacter positivement sur les processus décisionnels en santé publique. En effet, le protocole alternatif proposé pourra être utile à tous les laboratoires d’entomologie médicale impliqués dans ces travaux et qui pourront ainsi améliorer leur capacité à tester l’efficacité des moustiquaires distribuées dans le cadre des programmes de lutte antipaludique, en diminuant les coûts et le temps de travail, et sans conséquences sur la fiabilité des résultats.

Le paludisme reste l’une des plus importantes causes de mortalité (plus de 500.000 décès par an) et de morbidité (200 millions de cas par an) dans le monde. La principale lutte anti-vectorielle repose sur la distribution et l’utilisation des MID par les populations résidentes en zone d’endémie palustre. Des centaines de millions de moustiquaires ont ainsi été distribuées au cours de la dernière décennie, contribuant à réduire drastiquement l’incidence de la maladie. A Madagascar, où le paludisme constitue le quatrième motif de consultation dans les centres de santé et les hôpitaux, et la quatrième cause de mortalité, 13 millions de moustiquaires sont prévus d’être distribuées dans le cadre de la campagne 2018 de distribution de masse de MID, débutée il y a quelques mois. La campagne a été menée selon la règle de la couverture universelle d’une MID, soit une moustiquaire pour deux personnes avec un maximum de trois moustiquaires par ménage.

Hanitra R.

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici