Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, le centre « manjarisoa » sollicite l’appui des donateurs pour le bon fonctionnement du centre. Le centre dispense des cours de remise à niveau et des formations professionnelles pour les enfants qui ne fréquentent plus l’école.
Fondé en 2001, le centre « manjarisoa », sis aux 67 ha, rencontre actuellement des difficultés pour la scolarisation et la formation professionnelle des enfants qui y sont pris en charge. Rattaché au ministère du Travail, de l’emploi et de la fonction publique (MTEFoP), sa principale mission est l’appui à la réinsertion scolaire et professionnelle des enfants démunis, habitant aux alentours du ministère. 20 élèves, âgés de 8 à 13 ans, en classe de T1 à T4, sont scolarisés auprès de ce centre. Mais faute d’infrastructure, ils sont tous accueillis dans une même salle de classe avec deux enseignants. Avant de retourner sur les bancs de l’école, certains ont travaillé comme chercheurs d’eau, baby-sitters… « Nous travaillons avec les fokontany pour le recensement de ces enfants. Ils restent six mois dans le centre avant de rejoindre l’EPP la plus proche de chez eux. Ils bénéficient de repas, de fournitures scolaires et de goûters », selon Vero Ralalarisoa, enseignante. En raison des difficultés financières, la capacité d’accueil du centre est limitée à 20 élèves alors que de nombreux parents souhaitent encore scolariser leurs enfants à « Manjarisoa. « Nous lançons un appel aux âmes charitables pour la dotation en équipement et en infrastructure pour que nous puissions multiplier le nombre d’enfants pris en charge par le centre », renchérit-elle.
Formations
L’autre salle de classe de ce centre est dédiée à la formation professionnelle qui ne compte actuellement que 15 bénéficiaires contre 25 auparavant. Des formations en coupe et couture ainsi qu’à la broderie et crochet y sont dispensées pour des enfants de 15 à 17 ans pour une durée de six à neuf mois. « Le nombre des bénéficiaires dépend du budget de l’Etat. Ils sont formés pour être autonomes, pour créer des emplois et avoir leurs propres sources de revenus. Malheureusement, nos équipements sont vétustes si l’on ne cite que la table de coupe et les machines à coudre ainsi que l’équipement électrique. Nous sollicitons ainsi l’appui des donateurs pour aider les apprenants dans les cours pratiques», selon Lydia Rafarasoa, formatrice en coupe et couture. A noter que la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants se tient ce jour à Toamasina sous le haut patronage de la Première Dame, Mialy Rajoelina, et sous le leadership de Hanitra Fitiavana Razakaboana, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique
Narindra Rakotobe